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Je veux montrer à la Ligue 1 ce que je peux faire

Grande promesse du football français mais victime de débuts plus que contrastés dans le monde professionnel, marqués notamment par deux graves blessures aux ligaments croisés, Rafik Guitane (22 ans) s'épanouit pleinement au CS Marítimo, où il est prêté pour la deuxième saison consécutive après un passage délicat au Stade Rennais. Officiellement transféré au Stade de Reims, cet été, et prêté dans la foulée par les Champenois sur l'île de Madère, le milieu offensif, élu à quatre reprises homme du match au cours des dernières semaines, semble aujourd'hui retrouver son plein potentiel. Doté d'une belle vision du jeu, armé d’un mental d’acier et fort d'une technique au-dessus de la moyenne, celui qui a fait ses débuts aux côtés de Dayot Upamecano ou encore Ousmane Dembélé s'apprête désormais à rejoindre la Ligue 1 avec l'ambition de démontrer, enfin, toute l'étendue de son talent. Entretien.
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Foot Mercato : bonjour Rafik, avant de parler de votre actualité, revenons sur votre parcours. Vous débutez à Évreux avant de rejoindre le Havre, pouvez-vous nous raconter vos débuts en Normandie ?

Rafik Guitane : mes premiers pas dans le football se sont effectués à Évreux, principalement à la Madeleine, j’étais entouré de Dayot Upamecano, Ousmane Dembélé, tous ces talents que l’on connaît aujourd’hui. De mon côté, j’ai commencé très tôt et j’ai gravi les échelons progressivement à Évreux et globalement tout s’est très bien passé là-bas. Avec tous ces joueurs, je prenais du plaisir, on prenait du plaisir au début et c’est là qu’on s’est mis à être encore un peu plus sérieux. Quand je dis plus sérieux, c’est de jouer encore et encore au football, à des moments où on devait se reposer ou se consacrer à l’école, nous on sortait pour aller jouer au foot...

FM : vous parlez d’Ousmane Dembélé, actuellement au Barça, mais plus globalement d’une génération, justement quelles sont vos relations avec elle ?

RG : aujourd’hui, je continue d’entretenir des relations avec ces joueurs que j’ai côtoyés à Évreux, on se parle quasiment tous les jours, les relations sont très bonnes. Si on regarde Ousmane Dembélé, déjà à nos débuts, on savait de quoi il était capable donc on est les plus heureux à le voir là où il est aujourd’hui et on espère tout le bonheur pour lui.

FM : pour revenir sur vos débuts, après Évreux, comment s’est faite votre arrivée au HAC ? Qu’est-ce que ça fait de signer son premier contrat professionnel dans un club qui a vu passer des joueurs comme Pogba, Mahrez… etc ?

RG : le passage d’Évreux au Havre.. Je suis arrivé au Havre à 12 ans et franchement c'était un peu difficile parce que du coup je me suis retrouvé éloigné de ma famille, mais vu que je suis arrivé très jeune, on arrive assez rapidement à se faire des amis et après forcément c’est beaucoup mieux, ça facilite les choses. Et puis j’ai eu ce soutien familial aussi, car je pars du coup à 1h45 d’Évreux, mais mon père me dit qu’il va être souvent là, que je vais souvent rentrer donc ça facilite aussi la réflexion et je décide d’y aller.

FM : j’ai lu d’ailleurs que le club n’était pas forcément disposé à vous offrir ce contrat au départ, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

RG : oui c’est vrai, il me trouvait encore un peu trop jeune et ce que je peux comprendre totalement, la principale raison était là, pas assez forgé… En fait, j’avais joué qu’en U17 et en U19 et je n’avais pas fait d’année en CFA, mais pour eux il fallait faire ce passage en CFA avant de pouvoir prétendre signer un premier contrat professionnel. 

FM : vous débutez malgré tout très jeune (17 ans) avec le groupe pro du Havre, tout le monde vous décrit comme quelqu’un de spécial. Premièrement comment gérer toutes ces attentes environnantes ?

RG : c’est forcement flatteur, toutes ces attentes, ça fait plaisir, mais après c’est là aussi où il faut savoir garder la tête sur les épaules, ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre. Après ça s’explique aussi par le fait qu’à cette époque on me connaissait déjà via les classes jeunes de l’équipe de France que ce soit en U17, U18 ou U19. Mais oui évidemment que ça fait plaisir, après c’est une forme de pression et avec ces attentes, faut pas forcément vouloir faire tout bien à tout prix. Il y a une trajectoire, tout n’est pas possible d’entrée de jeu.

FM : malheureusement dans la continuité, on va devoir en parler, mais vous connaissez un coup dur avec cette première grosse blessure et une rupture des ligaments croisés du genou gauche ? Dans quel état d’esprit est-on à ce moment-là ? Et comment revient-on à son meilleur niveau ?

RG : ce n’était vraiment pas facile à vivre, d’autant plus que c’était ma première année professionnelle et jusqu’à ce moment-là je n’avais pas connu de blessure. A cet âge-là, tout allait bien sur le plan physique et même avant. Je n’avais jamais connu trop de blessures, donc mon premier ressenti est que j’allais m’en remettre assez rapidement, mais je ne savais pas que ça allait être aussi difficile. C’est une blessure qui est arrivée au cours d’un entraînement, j’étais avec les pros du Havre à ce moment-là et ils m’ont demandé de revenir aider les U19 pour un match de Gambardella et c’est sur un entraînement, la veille du match que je me fais ça... Après je dois dire aussi que dans ces moments difficiles, j’ai reçu l’aide de ma famille, de mes amis, du club et ça m’a aidé à bien revenir.

«Avec Marítimo ? Je joue, j’ai cette confiance du club et je peux enchaîner !»

FM : c’est d’ailleurs un coup dur qui ne vous freine pas forcément dans votre progression, parce que derrière vous terminez très bien la saison au Havre avec notamment deux buts et deux passes décisives et ensuite Rennes vous recrute pour près de 10M€...

RG : oui c’est vrai et très sincèrement cette première blessure aux ligaments croisés, je trouve que ça m’a aguerri physiquement, à la suite de ce coup dur, je suis devenu plus solide physiquement, sur les contacts je tenais plus et au final c’est bizarre à dire, mais je trouve que ce premier pépin physique m’a beaucoup aidé dans ma trajectoire de footballeur. On entend toujours autour de nous des personnes qui disent : « ouais c’est très compliqué de revenir d’une blessure aux ligaments croisés », il y a d’ailleurs plein de gros talents qui ne sont jamais vraiment revenus d’une telle blessure, donc oui j’appréhendais un peu, mais je savais aussi qu’en travaillant, il n’y avait pas de risque que mon football ne revienne pas.

FM : dans la foulée, vous vous engagez donc à Rennes pour ce qui est, au regard de votre très jeune âge un gros transfert, globalement que gardez-vous de cette expérience avec le club breton ?

RG : ce passage au Stade Rennais est là aussi fait de hauts et de bas avec encore une blessure aux ligaments croisés… c’était ma première année à Rennes et celle-là a été vraiment difficile pour moi. Après j’ai également été soutenu, j’ai rencontré des personnes merveilleuses qui m’ont beaucoup aidé dans ces nouveaux moments difficiles. Mais mentalement, c’était vraiment, mais vraiment compliqué parce que je savais déjà que les ligaments ça reste difficile pour s’en sortir et là de se les faire une deuxième fois, j’ai directement pensé à tout ce que j’allais devoir refaire pour encore revenir et sincèrement, ça m’a mis une claque.

FM : un début de carrière chaotique avec ceux deux graves blessures et derrière un prêt au Portugal. Pourquoi ce choix de partir de Rennes ?

RG : le Maritimo déjà m’a montré beaucoup d’intérêt, mais il y a aussi mon club à l’époque, Rennes, qui voulait que j’aille acquérir de l’expérience ailleurs et de ce fait les choses se sont faites très naturellement, les dirigeants au Portugal ont contacté Rennes, tout s’est très bien passé dans les négociations et moi j’ai directement accepté ce nouveau challenge.

FM : vous avez aujourd’hui 22 ans seulement, considéré comme un crack dès vos débuts et vous revenez de deux blessures graves qui ont logiquement retardé votre progression, comment gérez-vous ça ? Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?

RG : la première chose, c’est que quand on revient de deux blessures comme j’ai subi, ça forge le mental. Avec ces deux blessures, j’ai beaucoup appris et maintenant je me sers aussi de ça et je pense que ça va me servir pour la suite de ma carrière.

FM : depuis quelque temps, vous retrouvez vos sensations avec Maritimo. Vous sortez d’une saison pleine avec eux et Reims, qui vient de vous recruter, vous a de nouveau prêté dans ce club, pouvez-vous nous parler de ce championnat portugais ? Comment vous vous sentez dans cet effectif ?

RG : au début quand je suis arrivé à Maritimo, ce n’était pas évident, c’était un peu difficile, déjà par rapport à la langue et puis même par rapport à cette culture, à une mentalité qu’on découvre, qu’on ne connait pas trop, il faut trouver ses propres repères. Donc la première année ici je vais dire que c’était plutôt une année d’adaptation, mais cette seconde année sur le plan personnel, elle se passe plutôt bien. Après pour revenir sur le championnat portugais, c’est un championnat avec beaucoup de qualités techniques, physiques, très physiques même et puis ça reste une ligue ouverte où tout le monde peut battre tout le monde. Sur le plan sportif après à titre personnel, au début ça ne s’est pas bien passé, mais le changement d’entraîneur (Vasco Seabra a été nommé le 13 novembre dernier pour remplacer Julio Velazquez, ndlr) a aussi changé les choses pour moi et pour le groupe. Maintenant je joue, j’ai cette confiance et je peux enchaîner et oui ça se passe très bien.

FM : justement à ce sujet, quelles sont les consignes de votre coach à votre égard ?

RG : j’ai cette liberté, le coach me demande de jouer comme je sais le faire. J’ai aussi eu ce repositionnement dans le couloir droit par rapport au nouveau dispositif mis en place par notre entraîneur (4-2-3-1, ndlr) et j’ai bien réussi à m’intégrer à ce nouveau système tactique.

FM : dans cette optique, 3 buts et 1 passe décisive depuis le début de la saison, Maritimo est 8e du championnat, comment jugez-vous vos performances individuelles et collectives ?

RG : déjà pour parler du plan collectif et de nos performances, je trouve qu’on a bien réagi par rapport à notre début de saison, car on a vraiment un groupe de qualité, mais au départ, on n'arrivait pas forcément à bien jouer ensemble, mais là depuis un certain temps on arrive à trouver cette alchimie et ça se traduit au niveau des résultats. Je pense que l’ambition du club de toute façon au départ c’était de ne pas descendre, en première partie de saison on était quand même dans les derniers (Maritimo était encore avant-dernier du championnat en novembre denier, ndlr), mais après oui il y a un grand écart entre nous et les 4/5 premiers donc l’objectif va être de finir au mieux et on fera les comptes à la fin. Après sur le plan individuel, au niveau des statistiques j’essaie de marquer ou de faire des passes décisives (rires), au maximum. Au départ, les statistiques n’étaient pas forcément quelque chose qui comptait pour moi, mais plus j’avance dans ma carrière et plus je prends cette dimension en compte, c’est devenu quelque chose d’important pour un joueur offensif. 

«Avec Reims ? Je veux prouver aux gens autour de moi ce que je suis capable de faire !»

FM : comment expliquez-vous d’ailleurs ce renouveau affiché entre la première partie de saison et la dynamique récente ?

RG : depuis que le nouveau coach est arrivé, il y a une nouvelle dynamique, le groupe est plus conquérant à l’entraînement, plus conquérant en match, il y a ce nouvel élan.

FM : pouvez-vous nous expliquer le choix du Stade de Reims que vous allez définitivement rejoindre à l’issue de la saison ?

RG : c’est un club qui m’a fait confiance, il m’a montré son intérêt et je suis très content d’avoir signé chez eux, je ferai tout mon possible pour être à mon meilleur niveau et leur redonner cette confiance qu’ils m’ont accordée.

FM : qu’attendez-vous de ce nouveau challenge ?

RG : je sais que je n’ai jamais vraiment gouté à la Ligue 1 (il compte deux petites apparitions avec Rennes, ndlr) donc il y a aussi cette envie de fouler les pelouses de ce championnat, de faire tout mon possible pour aider le club et de prouver aux gens autour de moi ce que je suis capable de faire.

FM : la Ligue 1 justement va vous découvrir. En tant que joueur, comment vous décririez-vous sur un terrain ? Quel est votre profil ?

RG : au niveau de mon profil, je me considère comme un joueur capable de se projeter rapidement vers l’avant. J’ai une bonne qualité technique après même si j’ai déjà commencé à le faire, je pense que je dois encore progresser au niveau physique, cette capacité à résister quand je suis au duel, de tenir le choc dans le contact. Pour le reste, je sais aussi que j’ai une bonne vision du jeu.

«Le tirage de la Ligue Europa ? Que ce soit pour Lyon comme pour Monaco, c’est du 50/50 pour moi.»

FM : vous avez déjà un long parcours, mais vous êtes encore très jeune, quelles sont vos ambitions personnelles pour la suite de votre carrière ?

RG : très sincèrement j’essaie, au quotidien, de ne pas trop me fixer de limites, là dans un avenir proche je vais intégrer un nouveau club, avec un nouveau coach, de nouveaux dirigeants, d’autres ambitions et une philosophie de jeu. Je vais essayer de m’adapter au mieux à tout ça et surtout de montrer à tout le monde ce que je suis capable d’apporter, montrer ce que je sais faire, de quoi je suis capable. C’est mon premier objectif, de réunir tout ça, de mettre toutes les chances de mon côté pour montrer à la Ligue 1 ce que je peux faire.

FM : de vos débuts à Évreux à ce transfert à Reims en passant par ces deux blessures, quelle vision cela vous donne-t-il du football, de votre carrière ? Avez-vous un conseil à donner aux jeunes qui débutent vu ce parcours qui résume concrètement les hauts et les bas de la vie d’un footballeur ?

RG : mon conseil est de travailler au maximum, je le sais maintenant, même avec le talent, le talent sans le travail ça ne fonctionne pas et ça d’ailleurs je l’ai compris assez tardivement, mais heureusement que j’ai fini par le comprendre. Le déclic à ce niveau-là, je pense que c’était lors de ma deuxième blessure. Tu reprends tout sur l’hygiène de vie, sur ton implication à la salle, comment bien dormir, comment bien s’hydrater, c’est un ensemble. L’idée c’est ça, prendre soin de son corps, car pour moi, c’est mon outil de travail.

FM : le tirage au sort de la Ligue Europa a réservé deux clients de taille pour Monaco (Porto) et Lyon (Braga), deux formations que vous connaissez bien. Pouvez-vous nous en dire plus sur leurs forces et leurs faiblesses ?

RG : ouais j’ai vu ça, on m’en a parlé d’ailleurs quand j’étais à l’entraînement aujourd’hui (jeudi 3 mars, ndlr). D’abord pour Monaco, c’est Porto, on connaît tous Porto, ce qu’ils sont capables de faire, c’est un grand du Portugal voire un grand d’Europe, en tout cas pour moi c’est l’adversaire le plus fort de notre championnat avec un mélange entre des joueurs très talentueux et des joueurs très expérimentés, ça manie très bien le ballon, collectivement c’est en place et c’est très efficace. Et concernant Braga, pour moi c’est l’équipe la plus sous-cotée du championnat, peut être pas du championnat, mais en tout cas du top 4, top 5. Sous-coté dans le sens où je pense sincèrement qu’ils peuvent aller titiller des équipes comme Porto, Benfica ou le Sporting. C’est mon opinion, mais la principale faiblesse de Braga, c’est qu’il y a un manque de régularité dans ce club. Je m’explique, mais par exemple, ils peuvent battre Benfica et le match d’après perdre contre le dernier ou l’avant-dernier, mais franchement c’est une équipe qui ne refusera jamais le jeu, elle joue au football, elle joue au ballon, peut-être même plus que Porto et de manière générale ils ont de vrais bons joueurs, il y a de la qualité donc il faudra faire très attention à Braga. Que ce soit pour Lyon comme pour Monaco, c’est du 50/50 pour moi.

FM : pour conclure, qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour votre fin de saison et cette nouvelle aventure qui va débuter au Stade de Reims ?

RG : comme je le disais auparavant, cette fin de saison on va se concentrer sur nos résultats et j’espère qu’on pourra finir le plus haut possible au classement après pour la saison prochaine. Qu’est ce qu’on peut me souhaiter, qu’est ce qu’on peut espérer (hésitation) ? Pas de blessure ça serait très très bien déjà, pas de blessure... (rires)

Six mois après son transfert, où en est l’international français ?

Transféré l’été dernier au Real Madrid, Eduardo Camavinga a connu des débuts en fanfare dans la capitale espagnole, marquant dès son premier match avec les Merengues. Mais depuis quelque temps, le Français apparaît moins sur le terrain. Bloqué derrière le trio Kroos-Modric-Casemiro, il continue l’apprentissage du très haut niveau en jouant, un peu, et en observant, beaucoup.

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Cette saison, Eduardo Camavinga (19 ans) doit apprendre quelque chose de nouveau à Madrid : la patience. Propulsé en professionnel à 16 ans au Stade Rennais, devenu titulaire chez les Bretons en quelques semaines, international français à 17 ans, plus jeune buteur chez les Bleus depuis 1914, le crack a brûlé les étapes en début de carrière.

Une accumulation de cartons jaunes
Mais depuis son arrivée au Real l’été dernier, le Français joue moins. Logique, quand on signe dans le club le plus titré de l’histoire du football. Pourtant, à son arrivée dans la capitale espagnole, Camavinga est encore allé plus vite que son ombre. Premier but pour son premier match (contre le Celta Vigo), première passe décisive pour sa première apparition en Ligue des champions (face à l’Inter Milan), il a connu des débuts idylliques.

 Mais depuis, l’aventure est un peu plus compliquée pour le Tricolore. Il n’a plus marqué ou fait de passe décisive. À l’inverse, son accumulation de cartons jaunes en Liga (5 en 16 matches) a fait parler dans la presse ibérique, où son manque de contrôle a été signalé. Mais rien de gravissime, lui qui est décrit comme quelqu’un d’humble et d’attentif, à l’écoute de son entraîneur, Carlo Ancelotti, lui-même ancien milieu de terrain, et de ses partenaires.

Notamment Karim Benzema. En octobre dernier, Camavinga nous confiait que l’attaquant met à l’aise tout le monde. En tant que Français, c’est sûr que c’est plus simple. Je suis à côté de lui à table, on rigole ensemble. Il m’a expliqué comment tout se passait ici, si j’ai besoin de quelque chose je lui demande.

Apprécié par le club et la presse
Apprécié au sein du vestiaire des Merengues, Camavinga profite surtout de sa première année pour apprendre. Dans l’ombre du trio du milieu, Toni Kroos – Luka Modric – Casemiro, qui performe une année de plus, le Français est dans la rotation avec Federico Valverde et Dani Ceballos. Après avoir profité de la blessure de Kroos au début de saison pour s’illustrer, il est revenu à la place qui lui était réservée à son arrivée, celle du prodige grandissant dans l’ombre pour préparer l’avenir, alors que les trois titulaires du milieu affichent une moyenne d’âge de 32,7 ans.

Camavinga a tout de même pu obtenir des titularisations en Coupe du Roi, mais en quart, quand il n’a pas débuté, le Real a été éliminé par l’Athtletic Bilbao (0-1). Ces rares apparitions l’ont fait reculer dans le classement de FourFourTwo , qui classe les meilleurs joueurs de moins de 20 ans, passant de la 7e à la 13e place.

Mais à Madrid, on ne s’inquiète aucunement pour son avenir. La presse locale est toujours sous son charme, même si elle pointe parfois son manque de maturité, comme quand AS écrit que Camavinga « joue si vite qu’il semble sortir du dernier Mad Max » car quand il touche le ballon on peut s’attendre à tout​. Sauf blessures des titulaires, la hiérarchie ne devrait pas bouger dans l’entrejeu d’ici la fin de saison.

Avant de connaître une évolution cet été ? Possible, car Luka Modric est en fin de contrat. Mais le Croate, qui aura 37 ans en septembre, pourrait à nouveau prolonger son bail. Camavinga, lui, peut voir venir. Lié au club jusqu’en 2027, il a tout le temps de se perfectionner, que ce soit en club ou chez les Espoirs, avec qui il a été rappelé cette saison. Et, avec une clause libératoire fixée à 700 millions d’euros, le Real a clairement indiqué au reste du continent que le futur de l’ex-Rennais s’écrira à Madrid.

La vie de Bernard Lama en Guyane : "Il y a trop d’inégalités ici pour être heureux"

Bernard Lama, l’ancien gardien international de l’équipe de France de football, du PSG et du Stade Rennais, vit depuis la fin de sa carrière professionnelle dans sa Guyane natale où il a créé une marque d’eau de source. Prolongation est allé lui rendre visite. Engagé et tourné vers la jeunesse, il raconte sa reconversion.

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Au bord d’une route détrempée de Remire-Montjoly, une banlieue pavillonnaire de Cayenne en Guyane, un adolescent, sac de sport sur le dos, marche en direction du stade de foot. Son caleçon est apparent. Une voiture ralentit à son niveau. La vitre se baisse. « Remonte ton pantalon. Tu te crois où ? » Le jeune garçon reconnaît le manager général de son club de foot et obtempère sans broncher. Il est comme cela, Bernard Lama : franc, direct, un peu vieux jeu mais plein de valeurs et furieusement tourné vers les autres et surtout les jeunes.

Au volant de sa voiture, il raconte son enfance en enchaînant les bouffées de sa cigarette roulée. Son surnom lui va toujours aussi bien. « Le chat » ne saute plus sur les ballons mais il a gardé une ligne de sportif de haut niveau. Son regard de félin est rempli de malice. Et parfois, lorsqu’il s’agit de sujets qui lui tiennent à cœur, il griffe.

10 000 gosses sans école
Depuis la fin de sa carrière professionnelle de footballeur, il est revenu vivre dans « [sa] Guyane ». « Je n’ai pas trouvé de raison suffisante pour rester de l’autre côté de l’Atlantique. J’avais acheté une maison en 2005 et je m’y suis fixé. J’y vis avec ma mère depuis. »

Heureux donc ? « Je suis content d’être chez moi, de pouvoir me balader sur la plage ou dans la forêt équatoriale. Une vie simple liée à la nature. Mais non, pas heureux. On ne peut pas être heureux quand on voit la pauvreté ici. Il y a tellement d’inégalités. Ici, 50 % des gens vivent sous le seuil de pauvreté, il y a des problèmes de santé, d’éducation, 10 000 gosses sans école. »

Dans le sang de l’ancien international français coule une fibre sociale. « Mon grand-père et mon arrière-grand-père ont construit ce département. Mon père, chirurgien, a été maire de Rémire-Montjoly pendant 35 ans. On parlait plus de politique et de l’avenir de la Guyane que de sport. Tous les ingrédients pour développer une pensée sociale et faire preuve de solidarité. »

50 % des réserves d’eau en Amazonie
Alors, pour sa reconversion, Bernard Lama n’a pas choisi « d’investir dans l’immobilier et s’enrichir sur le dos des plus pauvres » ou de faire « de l’import-export depuis la France ». Pour aider les siens, il faut d’abord poser un diagnostic : « Il y a tout en Guyane. L’océan, la forêt, des gens simples, de bonne composition, habitués à accueillir. Il manque une seule chose : la volonté politique ».

Il ne reste plus qu’à trouver ce qui pourrait être précieux pour les Guyanais. « En 1999, j’ai appris en lisant Le Monde que 50 % des réserves mondiales d’eau étaient en Amazonie. J’ai fait le lien. Quand, jeune footballeur, je revenais en Guyane, j’étais frustré, il n’y avait pas d’eau locale. Alors pourquoi ne pas créer la première eau de source guyanaise ? »

Bernard Lama s’associe alors avec son ami d’enfance. Mais le projet est long à démarrer. « Il a fallu 10 ans avant de mettre une bouteille sur le marché. Nous avons rencontré beaucoup de difficultés. Trouver un terrain, une source et puis l’administration… Ici, en Guyane, nous sommes soumis aux lois françaises et européennes. Mais nous sommes sur le continent américain avec son climat, sa terre… Les lois ne se sont pas adaptées à notre quotidien. »

Pas de sens d’exporter de l’eau
Malgré les obstacles, Bernard Lama s’est obstiné et l’usine est sortie de terre à une quarantaine de kilomètres de Cayenne. Son entreprise, Dilo, emploie aujourd’hui une dizaine de salariés, « sans le transport ».

L’an dernier, le chiffre d’affaires de Dilo s’élevait à 3,3 millions d’euros. « Nous commençons à bien maîtriser notre métier. » En 2021, 5,3 millions de bouteilles d’eau sortaient de l’usine. 35 % de l’eau en bouteille consommée en Guyane est produite par l’entreprise dont Bernard Lama est le PDG.

Une croissance qui permettra un jour de boire l’eau Dilo en métropole ? « Non. Cela n’a pas de sens d’exporter de l’eau. Notre planète va assez mal comme ça. » Car le changement climatique, Bernard Lama « le voit ». « Les saisons ne sont plus tranchées comme dans mon enfance. L’été, on grille littéralement sous le soleil. Les cotes bougent, l’océan a avancé, c’est sidérant. »

À Brest, on avait une belle équipe…
Et le football ? Il fait toujours partie de sa vie. Jusqu’en 2021, Bernard Lama était le vice-président de la ligue de football guyanaise. Il exerce toujours comme manager général de « son club », l’USL Montjoly. « Jusqu’à la fin de ma vie. Ce club, c’est ma deuxième famille. »

Alors il se bat, avec force, sans langue de bois. « Encore un paradoxe de la Guyane ! Il y a une végétation verte partout et à l’heure actuelle, il n’y a qu’un seul terrain digne de ce nom. Nous sommes dans le département le plus jeune de France mais il y a peu de structures pour eux. Que font-ils ? Ils passent leur bac et partent étudier en métropole. Ils ne reviennent que très peu car il n’y a pas de boulot ici. »

Le champion du monde 98 suit toujours l’actualité du football en France, plus particulièrement celle de ses anciens clubs. « À Brest, on avait une belle équipe, avec Corentin Martins, David Ginola, Stéphane Guivarc’h… On fait une belle saison mais on est rétrogradé pour des raisons financières. Je serais resté sinon. »

Mbappé ? Une pépite
Mais Bernard Lama porte aussi un regard critique sur son sport. « Je n’aurais pas aimé être footballeur en ce moment, tranche-t-il. On ne comprend plus rien. Il y a trop de matches, la ligue des nations, les Coupes du monde en hiver… Tout cela n’a plus de sens. Les joueurs sont cramés, on ignore l’aspect physiologique de ce sport. »

Un joueur le « bluffe » pourtant. « Mbappé ! C’est une pépite ce gamin ! Il va devenir une star planétaire. Il est mature, il est déjà un porte-drapeau, il prend position. »

Passion du foot, passion de « sa » Guyane, passion des autres, les pieds sur le terrain mais les yeux vers les étoiles. C’est toute la leçon donnée au jeune adolescent croisé au bord de la route : si tu veux courir comme Mbappé, remonte d’abord ton pantalon !

Quelques repères…

L’institut Diambras, son combat pour le foot africain. Créé en 2000 par Saer Seck, investisseur sénégalais, et les anciens footballeurs Jimmy Adjovi-Boco, Bernard Lama et Patrick Vieira, l’institut Diambras forme une centaine de jeunes footballeurs africains. « L’objectif de ce projet, explique Bernard Lama, c’est de faire du football un moteur pour l’éducation, former les citoyens de demain. Lorsque je jouais, j’avais des coéquipiers africains qui étaient illettrés. »

La fondation comporte une section sport études et une équipe professionnelle de première division sénégalaise, plusieurs fois titrée. « Quelques joueurs formés chez nous ont percé en Europe comme Bamba Dieng à l’OM ou Idrissa Gueye au PSG. »

Champion du monde 98. Chaque année, les champions du monde 98 se retrouvent le temps d’un repas pour se remémorer les bons souvenirs. « On n’a pas pu le faire depuis le début du Covid mais il me tarde de les retrouver. On a écrit une page de l’histoire du sport français. Avant 98, l’équipe de France de foot n’était pas considérée comme des vainqueurs. » Il garde de cette épopée de belles amitiés. « Lilian Thuram, Manu Petit ou Christian Karembeu… Ce sont des frères. »

Son palmarès. Champion du monde en 1998. Champion d’Europe en 2000. Vainqueur de la Coupe des Coupes 1996 avec le PSG. Champion de France en 1994 avec le PSG. Vainqueur de la Coupe de France en 1993 et 1995 avec le PSG. Vainqueur du Trophée des Champions en 1995 avec le PSG. 44 sélections en équipe de France, de 1993 à 2001 dont deux fois capitaine. 489 matches en Championnat de France (Lille, Metz, Brest, Lens, PSG, Rennes), de 1985 à 2001. 12 matches en Premier League, avec West Ham, en 1997-1998.

Clément Grenier signe à Majorque

L’ancien Rennais Clément Grenier s’est engagé pour six mois (plus un an en option) avec Majorque, 16e de Liga.
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Clément Grenier a retrouvé un club. Libre depuis mai 2021 et le non-renouvellement de son contrat au Stade Rennais, le milieu de terrain formé à Lyon rebondit à Majorque. Clément Grenier (31 ans) a signé jusqu’à la fin de la saison, avec une année supplémentaire en option.

L’ancien joueur de l’En Avant Guingamp s’entraînait depuis plusieurs jours avec l’équipe professionnelle de Majorque, qui lutte pour se maintenir en Liga. Majorque est actuellement 16e du championnat espagnol.

Clément Grenier s'entraîne avec un nouveau club

Libre de tout contrat depuis son départ du Stade Rennais l'été dernier, Clément Grenier s'entraîne avec Majorque.

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Annoncé dans le viseur de l'AS Saint-Etienne cet hiver, Clément Grenier est toujours sans club. Mais l'ancien milieu de terrain de l'Olympique Lyonnais et du Stade Rennais pourrait poursuivre sa carrière en Espagne.

En effet, comme annoncé ce mardi par Majorque sur son compte Twitter, Clément Grenier s'entraîne avec l'actuel 16e de Liga où il a intégré le groupe professionnel en vue d’un éventuel transfert.

Le Stade rennais, c’est un club que je supporterai toujours

Après une décennie passée au Stade rennais, Arnaud Tattevin quittait la Bretagne il y a un an et demi. Arrivé à Avranches cet hiver, l’attaquant prometteur du SRFC, en quête de temps de jeu, a choisi un nouveau challenge en National. Entretien avec un joueur au parcours atypique.

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Comment es-tu arrivé au Stade rennais ?
J’étais à Saint-Jacques, et une fois on a gagné contre le Stade rennais, j’avais mis trois buts. Thierry Doisneau m’avait invité à faire des entraînements. J’ai intégré le Stade rennais l’année suivante, à 10 ans. A cet âge, c’est très loisir, il n’y a pas de mauvais état d’esprit, je ne me prenais pas trop la tête. La compétition a commencé en U15 je dirais, en préformation. On était 15-20 et on est passés à 9. Tu entres un peu plus dans la formation, dans le grand bain.

Tu étais demi-pensionnaire, ça influe forcément sur ta formation ?
C’était pas mal de rentrer chez moi tous les jours. J’avais des coéquipiers venant de loin, c’était un peu plus dur pour eux. Ça me faisait du bien d’avoir un bol d’air frais tous les jours, avec mes parents. C’est important, mais ça peut être une bonne chose aussi de partir et de se concentrer sur le foot. A certains moments, je pense que j’étais un peu trop chez moi, trop proche de mes amis et de ma famille. Il y a eu plus de relâchement je pense.

Tu fais partie de la grosse génération 2000 arrivée au Stade rennais…
Oui, on a dû rentrer au centre de formation à 18 joueurs je crois. C’était spécial car on était beaucoup et il y a eu un fossé entre les joueurs en avance et ceux qui l’étaient moins. Certains s’entrainaient plus haut, d’autres avec leur catégorie. C’était une génération de bons joueurs. Certains avaient un déficit athlétique, par exemple Lorenz Assignon qui a été plus performant quand il a eu sa croissance.

Quand on parle de toi, on dit souvent que tu étais un de ceux sur qui le club a le plus misé. Est-ce que tu l’as senti ?
Oui, à partir des U15 surtout. J’étais le premier à jouer en réserve, premier à signer stagiaire, j’étais un peu en avance à ce moment. Sur le moment c’était bien car je me montrais en réserve à 16 ans, mais comme tout est arrivé vite, je pense que je me suis reposé sur mes acquis. Le football ne va pas toujours comme on veut. Il y a des hauts et des bas, et je pense que j’ai mal géré les bas. J’étais chez moi, je me renfermais sur moi-même, et je pense que je ne me suis pas assez mis dans le dur pour surmonter tout ça. Mon problème c’était que j’étais très irrégulier. Je pouvais être fort pendant 2-3 matchs, et après faire un match horrible. C’étaient les montagnes russes. Je pense que la maturité joue aussi, de savoir se faire mal, travailler davantage. Je me donnais aux entraînements, mais je ne me surpassais pas.

Tu l’as réalisé sur le moment, ou plus tard ?
Ça, je me le dis après coup. On m’a beaucoup parlé, les coachs, les directeurs de centre. Je me suis un peu voilé la face. J’ai compris tard, la dernière année au Stade rennais. Il y a eu un certain électrochoc un jour de Gambardella en 2019. On a perdu, et je n’ai plus joué en réserve par la suite. Ça a été un tournant, une prise de conscience, je pense. Je me suis dit qu’il allait falloir que je travaille. L’été suivant j’ai pris un préparateur physique, j’ai bossé, je me suis affuté. Je suis revenu en juin avec la patate. Deux semaines après, je me fais rupture des ligaments de la cheville, sous plâtre, forfait pour 5 mois. En plus quelques semaines après mon retour, je me fais l’autre cheville. Je reviens finalement en février 2020, je fais 4-5 matchs, puis il y a eu le covid. Confinement, et fin de saison.

Le national, c’est un tremplin

Comment s’est passée la fin de ton aventure au Stade rennais ?
C’était une période un peu bizarre. Les entraînements se sont arrêtés, et quand ils ont appris que la saison n’allait pas reprendre, ils ont commencé à faire les programmes de la saison suivante. En avril, j’ai reçu un appel du directeur du centre de formation (Denis Arnaud, ndlr) pour me dire qu’on n’allait pas continuer l’aventure ensemble. Je m’y attendais. En début de saison, c’est ma dernière année de contrat, je me dis qu’il faut que j’aille chercher mon contrat professionnel. Quand je me blesse et que j’en ai pour plusieurs mois, je me dis que ça va être compliqué mais que c’est faisable, qu’ils me connaissent et savent que ce que je sais faire. Puis je reviens et c’est compliqué, je n’ai pas les mêmes sensations. Je me refais la blessure, et le covid arrive, donc je m’y attendais.

Tout ça a dû rendre ton confinement encore plus compliqué à vivre ?
Pas forcément, car je m’y attendais. Quand tu as un plâtre, tu as beaucoup de moments pour réfléchir. Ça a commencé à ce moment là. Mentalement j’étais un peu préparé. J’avais eu des appels de clubs intéressés l’été précédant, donc j’étais un peu triste, mais je gardais la conviction que j’allais rebondir. L’Olympique de Marseille m’a contacté, mais ils savaient que je n’avais pas beaucoup joué cette saison-là. J’y vais pour faire des tests, ça se passe bien, et je reste par là-bas car ils me disent que j’aurai une réponse rapidement. Je m’entraîne alors avec le club du FC Côte Bleue pour garder la forme. Toujours pas de nouvelles, et le championnat de N3 reprend, avec un match contre Nice. On me dit que je peux jouer, en prenant une licence. Je fais le match, je marque. Après ce match, Marseille me dit que ça ne va pas le faire. Dans la foulée, Angers était intéressé donc je pars y faire un test. Finalement je n’ai fait qu’un match avec Côte Bleue. A Angers, le test ne se passe pas très bien, et deux jours après je vais au Paris FC, où ça le fait direct. Le coach de la réserve s’était renseigné sur moi, il connaissait Mathieu Le Scornet. En octobre 2020, je commence au Paris FC.

Tu es ensuite passé avec l’équipe première.
Je suis arrivé après un été compliqué, j’avais même pris un peu de poids. J’ai fait une prépa avant de pouvoir jouer, donc j’ai vraiment commencé en novembre-décembre avec la réserve. Mais le championnat s’est de nouveau arrêté avec le covid. On a fait des matchs en interne jusqu’en janvier 2021, puis le club a décidé de faire une série de matchs amicaux contre des clubs professionnels. On joue Lille, Reims puis le Stade rennais. C’est là que se lance ma saison, je marque deux buts contre Rennes, puis ensuite une dizaine de buts en dix matchs amicaux. Arrivé en fin de saison, le PFC me dit que je vais reprendre avec les professionnels. J’ai pas mal joué pendant les amicaux, mais j’ai ensuite joué davantage avec la réserve quand il a fallu réduire le groupe pro au moment où la saison a commencé. Puis fin août, on joue Amiens et Le Havre en amicaux, je mets doublé et triplé, puis je pars en sélection pour les qualifications à la Coupe du Monde (avec la Centrafrique, ndlr). En revenant, je n’ai plus quitté le groupe pro de Ligue 2 pendant deux mois. J’ai été titulaire à Sochaux (18 septembre 2021), j’ai marqué mon premier but face à Niort (24 septembre 2021), j’ai été appelé quelques fois ensuite, puis plus du tout pendant trois mois. Je n’ai pas eu vraiment d’explications, c’était un peu bizarre.

A ce moment, tu te dis rapidement que tu dois aller chercher du temps de jeu ailleurs ?
En novembre, décembre et janvier, j’étais en réserve. J’ai vu qu’ils recrutaient dans le groupe pro, et je me suis dit que ça allait être compliqué, qu’il fallait aller chercher du temps de jeu en National. Je n’ai pas fait beaucoup de matchs en Ligue 2 pour me montrer. Donc aller dans un autre club de Ligue 2 pour me battre pour du temps de jeu... Je me suis dit qu’il valait mieux redescendre d’un cran. Le National, c’est un tremplin. J’avais déjà eu des contacts avec Avranches l’été dernier, mais j’avais privilégié le projet Ligue 2 avec le PFC. Le 31 janvier, on m’a dit qu’on allait m’appeler, et tout s’est fait le dernier jour. La veille, j’avais appris que Khalid Boutaïb allait s’engager avec le PFC, je me dis dit « go ». J’ai joué deux matchs pour le moment, ça se passe bien. Je connais du monde ici, Rennes n’est pas très loin. Le plus important c’est de jouer, me montrer, faire des stats.

il n’y a pas de parcours-type

Récemment, Warmed Omari et Lorenz Assignon se sont révélés avec le Stade rennais. On imagine que tu as suivi ça…
Ce sont de bons potes. Je ne suis pas surpris car je les connais depuis longtemps, je connais leurs qualités. Ça fait plaisir de voir que les potes réussissent, on s’encourage. Warmed et Lorenz sont toujours arrivés par la petite porte. Le problème de Warmed, c’était physique. Il a toujours eu cette qualité de passe, cette intelligence de jeu. Même contre moi, ça a toujours été un duel intéressant. Warmed n’a pas fait d’équipe de France, ça joue beaucoup quand tu es jeune. Celui qui fait l’équipe de France va souvent être davantage mis en avant que celui qui ne l’a pas fait. Ils ont bossé, ils n’ont rien lâché, aujourd’hui ils sont là où ils sont, et ce n’est pas pour rien. C’est le destin. Ils ont recruté Loic Badé en début de saison, Warmed n’a rien lâché, il a montré. Lorenz n’a pas hésité à aller faire 6 mois en National pour se faire les jambes, et quand il est revenu, il a montré que c’était un bon joueur. Il n’y a pas de parcours-type. Dans notre génération, 13 joueurs ont joué en Ligue 1 ou Ligue 2, aucun n’a le même parcours.

Est-ce que tu t’es fixé un objectif ?
Aller le plus haut, c’est toujours ça. C’est vrai que j’ai eu un parcours atypique. J’étais attendu, je me suis un peu endormi sur mes lauriers, il y a eu les blessures, les circonstances. Mais au final, j’ai quand même fait des matchs en Ligue 2, j’en connais le niveau maintenant. L’objectif est de remonter, et de faire mon chemin.

Pour peut-être recroiser Warmed Omari ou Lorenz Assignon ?
Pourquoi pas ! Non, ce sont des poisons les deux (rires). Warmed a bien progressé sur sa gestion des émotions. Mais les deux là, il ne faut jamais perdre contre eux. Si tu perds, tu sais qu’ils vont ouvrir leur bouche.

Côté sélection, tu joues aujourd’hui pour la Centrafrique, après avoir connu les sélections France en jeunes. Comment ça s’est fait ?
J’ai fait les sélections France en U16 et U17, puis ensuite plus rien. Mon cousin connait bien le directeur sportif de la sélection centrafricaine, et ils revenaient souvent sur mon cas. Ils m’ont appelé et je suis parti faire un stage avec eux au Niger, puis je suis revenu en juin pour deux amicaux face au Rwanda, et les éliminatoires à la Coupe du Monde. Prochainement, il y aura les qualifications pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Ma mère a grandi en Centrafrique, il y avait la curiosité de savoir ce qu’elle avait connu, même si ça a sûrement changé depuis. En Afrique, quand tu es joueur de ton pays, tu es presque un ministre. Surtout, Geoffrey Kondogbia était à ce moment là la tête d’affiche, et le joueur qui jouait au plus niveau ensuite, c’était moi. J’ai senti cette ferveur.

Gardes-tu toujours un oeil sur le Stade rennais ?
Oui, j’étais au stade dimanche d’ailleurs (face à Troyes, ndlr). J’ai revu plein de têtes que je connais, les joueurs je les connais bien. Le Stade rennais, c’est dix ans de ma vie quand même, c’est un club que je supporterai toujours. Quand je repense à mon parcours, j’étais jeune, j’ai fait des conneries, mais ils m’ont fait monter quand même. Parfois il me mettaient des coups, mais ils m’ont beaucoup aidé, soutenu. Ça s’est fini avec les blessures, c’était inévitable, il n’y a pas eu de sentiment d’injustice.

Frédéric Antonetti sans doute jugé mercredi par la commission de discipline de la LFP

La commission de discipline de la LFP ne devrait pas ouvrir d'instruction concernant l'entraîneur messin. Ce dernier pourrait écoper d'environ six matches de suspension ferme pour la bousculade qu'il a provoquée à Lille.
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Après la sérieuse bousculade provoquée par Frédéric Antonetti, le coach des Grenats (expulsé vendredi soir par l’arbitre de Lille-Metz), la commission de discipline de la Ligue, qui se réunit ce mercredi, va se saisir de l’affaire. Mais elle ne devrait pas mettre en instruction le dossier, ce qui n’est pas obligatoire dans les règlements. Elle doit le faire si les faits reprochés concernent un officiel ou si elle n’a pas les éléments matériels pour juger. Là, les faits reprochés à l’entraîneur messin sont matérialisés par les images, ce qui ne doit pas rendre nécessaire une instruction.

Dans les textes disciplinaires, suivant la qualification finalement retenue, Antonetti risque entre deux matches et quatre mois de suspension. Mais au vu des faits, il pourrait écoper d’environ six matches ferme de suspension, plus sans doute quelques-uns avec sursis. Sylvain Armand, le coordinateur sportif de Lille, bousculé par Antonetti, qui lui reprochait de mettre la pression sur le quatrième arbitre et d’être dans sa zone technique, sera lui aussi auditionné.

Au Real, la chute du flop Camavinga se confirme

Arrivé en provenance du Stade Rennais l’été dernier, Eduardo Camavinga avait parfaitement réussi ses débuts au Real Madrid. Mais depuis, le milieu de terrain n’est pas parvenu à confirmer. Et voit son statut de futur crack remis en cause.

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Il faudra évidemment laisser du temps à Eduardo Camavinga. Mais après quelques mois passés dans la capitale espagnole, force est de constater que le milieu du Real Madrid ne répond pas encore aux attentes. Tout avait pourtant bien commencé après son arrivée l’été dernier. Pour ses débuts, l’ancien joueur du Stade Rennais s’était offert un but contre le Celta Vigo (5-2), ainsi qu’une passe décisive face à l’Inter Milan (1-0) en Ligue des Champions. La presse locale ne tardait pas à s’emballer sur celui qui avait été recruté pour 35 millions d’euros.

A ce moment, l’objectif était d’offrir à l’entraîneur Carlo Ancelotti une alternative pour faire souffler les cadres Casemiro, Luka Modric et Toni Kroos dans l’entrejeu. Mais Eduardo Camavinga n’a pas confirmé par la suite. Sa tendance à prendre des cartons jaunes et son incapacité à contrôler sa fougue ont incité le coach italien à diminuer son temps de jeu. La preuve, le Français n’a débuté que six matchs cette saison en Liga. Et même lorsque les milieux du Real Madrid étaient dominés par le Paris Saint-Germain (1-0) mardi en Ligue des Champions, le technicien n’a pas jugé nécessaire de faire entrer sa recrue estivale.

C’est dire à quel point Eduardo Camavinga a chuté dans la hiérarchie de Carlo Ancelotti, mais aussi dans le classement des 50 meilleurs jeunes (moins de 20 ans) établi par Four Four Two. En effet, l’international tricolore, septième l’année dernière, n’apparaît qu’en 13e position. Le magazine estime que le jeune talent de 19 ans a rejoint la Maison Blanche un peu trop tôt. Et pour le moment, il est difficile de contredire cette explication.

Une énorme bagarre éclate entre Frédéric Antonetti et Sylvain Armand en plein match

Frédéric Antonetti en est venu aux mains avec Sylvain Armand ce vendredi à la fin du match entre Lille et Metz. Le technicien Corse a été exclu et s'est emporté en conférence de presse d'après match.

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Lille recevait le FC Metz ce vendredi à l'occasion de la 25ème journée de Ligue 1. Dans un match tendu, les deux équipes se sont séparées sur un score nul et vierge. En toute fin de match, des échauffourées ont eu lieu et une bagarre a éclaté. On joue la 95ème minute lorsque l'entraîneur messin, Frédéric Antonetti en vient aux mains avec le coordinateur sportif du LOSC, Sylvain Armand.

À la suite de cet incident, l'arbitre de la rencontre, Bastien Dechepy a exclu le coach du FC Metz. En conférence de presse d'après match, ce dernier est revenu sur la raison de l'échauffourée entre les deux hommes. « Est-ce que vous croyez que le président de Lille et son coordinateur sportif doivent être à deux mètres de moi dans la surface pour mettre la pression sur le quatrième arbitre ? » a-t-il déclaré.

"Je le sais, je ne suis pas aimé"
Par la suite, agacé de tous ces événements, l'entraîneur du FC Metz s'est emporté. « Quand on m'agresse je réponds. J'ai pris le rouge mais je ne me laisse pas faire sur un terrain. Je dois faire le beauf de service... Vous adorez les entraîneurs BCBG. En France, vous n'aimez que les BCBG. Vous n'aimez pas les mecs qui ont un peu de tempérament. Je le sais, je ne suis pas aimé... Ce n'est pas grave. » a-t-il conclu.

À la suite de cette réponse, furieux, Frédéric Antonetti a mis fin à la conférence de presse et a quitté la salle.

Frédéric Antonetti très en colère après le match LOSC vs FC Metz

Frédéric Antonetti très en colère après le match LOSC vs FC Metz s'en est pris au dirigeants lillois et aux journalistes en conférence de presse :
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"Est-ce que vous pensez que le président de Lille et son adjoint (coordinateur sportif Sylvain Armand ndlr) doivent venir dans ma zone technique? Sylvain Armand? Je l'ai repoussé et j'ai dit qu'ils n'avaient rien à faire là. Ils me parlent mal.

J'ai 60 ans, je n'ai pas envie qu'on me parle mal. Vous trouvez normal que le président de Lille... La surface, elle m'appartient à ce moment là! On va retenir... je sais ce qu'on va retenir, je suis un bon client.

Mais je m'en fous, je sais que j'ai raison.

Est-ce qu'ils doivent être dans ma surface à la 85e?"Ensuite le coach corse s'est pris le bec avec un journaliste :
"Pourquoi on met la pression? Ils n'ont rien à faire dans la surface. Vous voulez que je me laisse faire et qu'on perde le match sur un coup de pression?! Parce que c'est ça qu'il se passe! [...] Je ne cautionne pas mon comportement. Je dis que quand on m'agresse, je réponds. Si je vous mets une gifle, vous répondez ou non ?

Moi quand on m'agresse, je réponds! J'ai dit de nous laisser tranquille et finir le match!

Ils veulent gagner le match par force et ça arrive trop souvent. Et vous cautionnez ça, vous! Vous êtes complices!

Vous vous en prenez à moi. Vous parlez d'image du foot français mais quand il y a deux dirigeants qui viennent, vous ne dites rien?!

Cela fait 30 ans que je suis dans le football. Si j'étais ce que vous décrivez, je serais resté 30 ans et est-ce que tous les clubs où j'ai été m'auraient fait resigner?

Vous êtes très agressifs avec moi. Vous jetez tout de suite la faute sur moi... comment vous dites que c'est moi?!

Vous me dites que je me suis fait expulser trois fois mais vous les connaissez les expulsions? Vous n'êtes pas procureur hein!

Ne cherchez pas le scoop tout le temps! Pourquoi les dirigeants de Lille se sont énervés? Parce qu'ils n'y arrivent pas et mettent la pression pour avoir quelque chose et gagnez le match!

Et vous cautionnez ça! Vous trouvez que c'est normal?

Il y a une échauffourée derrière moi et je ne dois rien dire?

Je dois faire le beauf de service?

Vous aimez les BCBG, voilà ce que vous aimez comme entraîneurs. Mais je ne serai jamais un BCBG.

Moi quand on m'agresse, je réponds mais vous n'aimez que les BCBG en France, pas ceux qui ont du caractère. Je sais que je ne suis pas aimé, ce n'est pas grave."

Je pense avoir laissé une bonne image au club

Eternel gardien remplaçant au Stade Rennais, Cheick N’Diaye a pourtant tout connu au club. De ses premiers pas de joueur professionnel en passant par les finales de Coupe de France perdues, le sénégalais n’en garde pas moins d’excellents souvenirs. Avec bonne humeur, le désormais briochin rembobine neuf années au sein des rouge et noir, sans se départir de son sourire communicatif !

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Que t’évoque la date du 17 novembre 2012 ?
(Rires) C’est le match contre le Paris saint Germain, ça ? Ça marque ! On m’en parle encore aujourd’hui, les gens me disent que j’ai fait un gros match ce jour-là. Paris commençait à se construire avec des joueurs comme Ibrahimovic ou Pastore. Ben Costil et Jean II Makoun se font exclure et nous remportons tout de même le match 2-1. Ça fait partie de mes meilleurs souvenirs. C’est top de jouer contre ces grands joueurs quand tu es deuxième gardien comme ça… Ce jour-là, c’est le travail qui a payé. J’ai toujours été un bosseur, je n’ai jamais lâché même si c’était dur.

Elle est sympa Salma Hayek ?
Oui ! C’était la première fois que je la rencontrais ! Je la voyais à la télé mais là, elle est devant toi, tu la vois en vrai ! Tu te dis : « Ouaaaaaah ! c’est elle, c’est ouf ! » Elle était contente, elle venue me féliciter en me disant « grand gardien ! » C’était top venant d’une star ! (Rires)

Tu es arrivé au club à l’été 2005, à l’époque sous les ordres de László Bolöni. Quel souvenir en gardes-tu ?
C’est un sanguin, attention ! Ah oui, il m’a marqué ! Il nous engueulait tout le temps… On dirait les « darons africains » ! Nous étions plusieurs jeunes dans le groupe, nous avions peur ! Moi-même j’avais peur, je tremblais. Il te rentrait dedans, il pouvait te gâcher une séance. Tu en viens à en avoir peur de recevoir le ballon, de faire une erreur… Mon premier match titulaire, c’est face à Montpellier à l’extérieur (le 26 octobre 2005, défaite 1 à 0) et j’ai un énorme stress. J’avais juste joué un an auparavant à NoisyLe-Sec. Je ne m’imaginais pas jouer en pro ! Je jouais au foot « au bled » puis une fois en France, j’avais envie de partir dans la mécanique auto mais le foot m’a rattrapé. J’ai ensuite choisi le Stade Rennais et je ne l’ai pas regretté !

Qu’as-tu le plus apprécié cette première année en professionnel ?
Le groupe et les anciens. Olivier Monterrubio, Cyril Jeunechamp, Etienne Didot… Ils étaient là, ils te parlaient. J’ai été super bien accueilli. Un an et demi avant, je les regardais à la télé ! Et là, tu te retrouves avec eux, tu trembles aussi ! (Rires) J’avais les yeux qui brillent, c’était dingue ! Je ne le montrais pas devant eux mais quand je rentrais chez moi, je prenais le téléphone et je racontais à tout le monde : « C’est fou, je suis avec tel joueur, tel joueur ! » C’est ce qui s’est passé ma première année et ce sont des très bons moments !

Tu es prêté à Créteil deux ans plus tard et lorsque tu reviens au Stade Rennais, tu joues deux rencontres en 2009 dont une demi-finale de Coupe de France. Une victoire contre Grenoble qui permet d’aller en finale contre Guingamp, pour la défaite que l’on sait. Comment l’as-tu vécue ?
J’ai joué cette demi-finale car Nico Douchez s’est blessé au dos pendant le match. J’avais été pas mal quand même ! (Rires) J’ai quand même pu goûter à quelques matchs. Les finales contre Guingamp, je les ai toujours là (il montre sa gorge). A l’époque de la première finale, je connaissais bien Moustapha Diallo et Younouss Sankharé de Guingamp, ils me chambraient à fond, me disaient « on va vous rentrer dedans ! » Vraiment, quand j’y pense… Je voulais quand même soulever une coupe de France une fois dans ma vie ! Mais c’est le foot, c’est comme ça.

Y avait-il un traumatisme dans le groupe lors de la deuxième finale, suite à ce premier échec ?
Ça s’est joué côté mental c’est vrai. Tout le monde en parlait, les gens te mettent cette pression. Dans nos têtes, Guingamp en finale c’était… Juste pour ça, tu gâches ta finale. Tu ne la joues pas avec l’esprit libéré, tu te dis : « si je rate, si je fais ceci ou cela… » J’étais sur le banc mais c’était difficile pour tout le monde

Comment as-tu apprécié les causeries de Frédéric Antonetti et de Philippe Montanier ?
Fred Antonetti, ses discours, dès fois c’était chaud, d’autres fois plus calme. Il est comme ça et j’adorais sa personnalité. Il était honnête et droit, avec son tempérament corse ! Philippe Montanier, c’est l’espagnol ! Avec lui, tu apprends beaucoup de choses côté mental. Il est plus relâché, tu as plus de confiance avec lui. Il te demande du jeu et du plaisir. Il a été gardien en plus donc il nous comprenait bien. J’ai bien aimé l’avoir comme entraîneur. Les supporters du Stade Rennais se remémorent encore aujourd’hui ses compositions parfois improbables.

Qu’en pensaient les joueurs à l’époque ?
Je me rappelle de ses compos mais après, c’était ses choix ! Il aime le football et veut que tout le monde joue au ballon, même le gardien. C’est lui qui m’a appris à ressortir les ballons proprement. Il m’a appris à jouer au pied, à prendre des informations sur le terrain. J’ai pris du plaisir et j’ai progressé. Il peut faire des compositions étonnantes mais il veut qu’un joueur soit là pour progresser sur quelque chose de précis. De l’extérieur, on ne connaît pas les consignes que le coach nous donne.

Quelles étaient les relations entre gardiens ?
Je n’ai jamais eu de problèmes. A mes débuts, il y avait Simon Pouplin et Andreas Isaksson, ça se passait super bien ! Nous étions même dans la même chambre avec Simon. Après, il y a eu Nico Douchez et là, on se tapait des barres de rires ! Par contre, on se rentrait dedans à l’entrainement, personne ne lâchait ! Abdoulaye Diallo, c’était mon petit, mon « bébé » ! Maxime Pattier est aujourd’hui avec moi au Stade Briochin, c’était aussi mon petit ! Je l’ai connu vraiment bébé à la PIverdière ! (Rires) Quand je le vois, je me dis qu’il est temps que j’arrête ! Nous discutons souvent du Stade Rennais, avec Ahmad et Zana Allée aussi, que je connais depuis longtemps.

En quelle année as-tu connu le meilleur vestiaire ?
Honnêtement, j’ai toujours eu un super vestiaire. Franchement ! Bien sûr, dès fois il peut y avoir deux joueurs en désaccord mais c’est normal ça. On se faisait des restos tout simples, des activités ensemble. Certes, il y avait des petit groupes mais c’est normal aussi, certains jouaient ensemble depuis qu’ils étaient tout petit.

Es-tu toujours en contact avec des anciens joueurs ?
Je m’entendais très bien avec les joueurs, tout le monde se respectait mais mes vrais potes ne sont pas footballeurs, je les considère plutôt comme des collègues. Enfin si, Papakouli Diop, c’est toujours mon pote. Il était en réserve et s’entraînait avec les pros. Il est en Espagne aujourd’hui, il joue à Ibiza en deuxième division. De temps en temps, j’ai des nouvelles de Jirès Kembo-Ekoko, Grégory Bourillon et Romain Danzé.

Reviens-tu souvent au Roazhon Park ?
Ah oui, j’y vais souvent ! Je vais avec ma petite famille, je croise Romain et des anciens. C’est top, je suis toujours bien accueilli. Humainement, je pense que j’ai laissé une bonne image au club.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Je suis joueur mais aussi entraineur des gardiens. Je m’occupe également des U18 et U16 du Stade Briochin. Entraîner les gardiens, c’est ce que j’ai envie de faire à la fin de ma carrière mais il me reste des diplômes à passer. En tout cas, je me sens bien au Stade Briochin, c’est une famille. Je suis à côté de Rennes et à côté de la plage en plus, pas besoin d’aller à Saint-Malo ! Pourquoi ne pas grandir encore avec ce club ? Il le mérite, il y a de bonnes personnes ici

Édouard Mendy, le récit de sa folle histoire normande

Édouard Mendy, élu meilleur gardien du monde par la FIFA en 2021 et sacré champion d’Afrique avec le Sénégal il y a dix jours, vient de devenir champion du monde des clubs avec Chelsea. Il y a sept ans, le natif de Normandie, après un passage anonyme à Cherbourg, dans les championnats amateurs, était au chômage. Comment le destin hors normes de l’ancien Rennais a-t-il basculé vers la gloire ? Ses plus proches accompagnateurs dans la Manche racontent le début de l’histoire.
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Champion du monde des clubs depuis le week-end dernier, et champion d’Europe. Champion d’Afrique. Élu meilleur gardien du monde par la FIFA en 2021. Même en rêve, le conseiller Pôle emploi d’Édouard Mendy, croisé au Havre il y a sept ans, n’aurait pas pu dénicher meilleur boulot pour le gardien aujourd’hui âgé de 29 ans.
 
« Il a été touché par la grâce ! » Ted Lavie en rigole. Cet ancien coéquipier et ami proche de Mendy à l’AS Cherbourg, lors de la saison 2012-2013, à une époque où le club manchois naviguait en National, était parti au Stade Bordelais, quand le portier sénégalais né en Normandie s’était retrouvé au chômage.
 
À deux doigts de devenir vendeur dans le prêt-à-porter
C’était l’été 2014. Cherbourg est rétrogradé administrativement en DH. Le contrat fédéral de Mendy est coupé. Son agent lui fait miroiter une porte de sortie en League One (3e division anglaise), puis arrête de répondre à ses messages.
 
Le natif de Montivilliers, dans la banlieue du Havre, retourne dans sa ville, auprès de sa famille et de ses cousins. Le HAC, qui l’avait congédié de son centre de formation en 2005, avant que Mendy ne traîne ses gants six ans durant dans le petit club des Municipaux du Havre (DH), lui permet de s’entretenir avec son équipe réserve.
 
Il passe huit mois au chômage, et Pôle emploi ne sait que lui proposer. « Il était beaucoup préoccupé par la naissance imminente de sa fille, il cherchait des solutions financières », se rappelle Ted Lavie.
 
Mendy a un Bac pro commerce. Un ami au Havre lui propose de devenir vendeur dans une boutique de vêtements. « En avril 2015, il était tout près d’abandonner le foot », raconte le président de Cherbourg Gérard Gohel. Mendy refuse une offre du club de Fleury-Mérogis en CFA, pour 900 euros par mois. « Je lui avais déconseillé et proposé de revenir à Cherbourg. Deux semaines plus tard, il était mis en relation avec l’OM. » La providence, sous la forme d’un coup de fil de Ted Lavie.
 
"J’espère que tu as de la batterie, et que là où tu es, tu captes !"
L’histoire est connue, mais les détails ne manquent pas de sel. « Je connais bien Dominique Bernatowicz depuis que je suis gamin, j’avais intégré le centre de formation de Bordeaux grâce à lui, raconte Lavie, ancien défenseur. Dominique était parti ensuite à l’OM, en tant qu’entraîneur des gardiens. On s’appelait régulièrement pour prendre des nouvelles. Un jour, il me dit qu’il cherche un gardien assez grand, mais qui va vite au sol. Je lui dis : ne bouge pas, j’ai ce qu’il te faut ! Crois-moi, celui que je vais t’envoyer, c’est un monstre ! Je raccroche. J’appelle Édouard. Je lui demande s’il continue de s’entretenir avec Le Havre. Je lui dis : tu vas recevoir un appel de quelqu’un, j’espère que tu as de la batterie et que là où tu es, tu captes ! Il me dit ok. Je rappelle Dominique. Je lui donne le numéro d’Edouard. Deux ou trois jours après, il était à Marseille pour faire son essai. »
 
Des virées entre potes au McDo ou au resto chinois. Des parties de Playstation lors des longues soirées d’hiver. Une visite l’été dernier, auprès des jeunes du club. « Deux semaines avant la finale de la Ligue des champions, fin mai, il m’avait téléphoné pour prendre des nouvelles, rembobine Gohel. Il me racontait être totalement noyé par tout ce qui lui arrivait ! Et il m’avait promis que sa première visite après la finale, ce serait à Cherbourg. »
 
Des essais avortés, 317 000 euros pour l’AS Cherbourg
Abdoul Kader Diabaté, qui défend toujours les couloirs du club manchois, dans le dur en championnat N3, abonde. « Édouard sait d’où il vient. Les galères, c’est ce qui lui a permis de devenir grand. Il a beaucoup appris ici pour arriver là où il est aujourd’hui. » En héritage, il y a ces 317 000 euros perçus par Cherbourg, au titre du mécanisme de solidarité pour un club formateur dans le cadre d’un transfert international, grâce à la vente par Rennes de Mendy à Chelsea pour 30 millions d’euros à l’été 2020.
 
Il reste, aussi, l’image d’un grand échalas « qui prenait déjà presque toute la cage » (Lavie), à la relance au pied encore approximative. Mendy était arrivé dans le Nord-Cotentin en 2011 comme 3e gardien, après un essai avorté à… Rennes. « Avant sa dernière saison à Cherbourg, pareil, il avait fait un essai à Istres, alors en Ligue 2, qui n’avait pas abouti », raconte Jérôme Le Moigne, son entraîneur des gardiens à l’époque.
 
Mendy fut remplaçant de Simon Lugier en National. Puis titulaire plus régulier en CFA, lors de sa dernière saison en 2013-2014. « Cela s’était un peu compliqué sur la fin, on encaissait des buts, on perdait des matches, et Nicolas Radovic lui avait pris la place, se souvient Abdoul Kader Diabaté. Cela ne l’empêchait pas de garder la banane, d’être ambianceur dans le groupe. C’était surtout un très gros bosseur. C’est son mental qui m’impressionnait le plus, avec sa grosse voix ! »
 
« Quelque part, son histoire peut faire mal à la jeune génération »
Ted Lavie : « A Cherbourg au début, c’était l’un des plus jeunes, il était un peu introverti, il parlait peu malgré son gros caractère. Là, quand je le vois à Chelsea, avec le Sénégal… Il mène les troupes, il s’impose. C’est sur sa prestance qu’il a le plus progressé. »
 
Jérôme Le Moigne se rappelle aussi des exercices de finition à l’entraînement. « Édouard ne refusait jamais le duel. Sur un ballon centré, non seulement il ne reculait jamais, mais au contraire, il s’avançait un mètre de plus que les autres. »
 
Mendy est devenu un modèle, malgré lui. « Quelque part, dit Le Moigne, son histoire peut faire mal à la jeune génération, car des joueurs non conservés dans les centres de formation, qui n’ont pas le niveau, vont entendre leur agent leur dire : « Regarde Mendy, il est passé par le chômage et il est à Chelsea… » Je ne doutais pas qu’Edouard puisse vivre du foot, en championnat national ou avec des contrats fédéraux. Mais de là à aller jusque-là… »
 
Gérard Gohel, pour finir : « Son évolution est très étonnante, entre réussite et humilité. Il fait partie des exceptions. Il m’a dit qu’il essayerait de revenir à Cherbourg si Chelsea rencontre le PSG en Ligue des champions. » Le chemin passera d’abord par Lille en 8e de finale, match aller dans une semaine à Londres.

On me fait plus confiance à Hoffenheim qu’à Rennes

Dans un entretien accordé à So Foot, Georginio Rutter est revenu sur son départ du Stade rennais il y a un an, pour Hoffenheim.

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"Les pensées des entraîneurs, je ne peux pas vraiment les expliquer. Ça aurait pu être vrai ce que le coach Stéphan a dit, mais l’herbe est finalement plus verte à Hoffenheim ! On me fait plus confiance ici qu’à Rennes, je joue beaucoup plus, même si ma période là-bas était un peu plus courte." explique l’attaquant auteur de 6 buts et 5 passes décisives cette saison.

"Le projet de Hoffenheim me plaisait plus que ce que me proposait Rennes, et je devais faire un choix parce que j’étais en fin de contrat. Soit ils me mettaient au placard, soit je signais, soit je partais en janvier. J’ai pris cette décision, qui a été acceptée par le club. Je n’ai aucune dent contre eux, j’ai toujours des amis qui jouent là-bas et je leur ai dit que je leur souhaite le meilleur. C’est du passé désormais, je n’ai aucun regret."

Quel était le comportement d’Ousmane Dembélé lors de ses années rennaises ?

Le talent d’Ousmane Dembélé sur le terrain fait l’unanimité. Mais son attitude au quotidien est très critiquée à Barcelone. Comment se comportait le jeune ailier quand il évoluait à Rennes ?
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Vous souvenez-vous de cette délicieuse sensation de découverte, de cette certitude que quelque chose d’unique était en train de naître ? Voilà ce que suscitaient les premiers pas d’Ousmane Dembélé en pros avec le Stade Rennais. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Des fulgurances mais, pour le moment, un goût de trop peu.

« Moi, j’aime les joueurs qui jouent, fiables, confie Pierre Dréossi, directeur sportif du Stade Rennais à l’arrivée de Dembélé, alors âgé de 13 ans, en 2010. Il est souvent blessé, souvent absent, souvent ça… Cela n’enlève rien à son talent. Mais c’est ce que je reproche pour l’instant à sa carrière. »

Douze ans plus tard, cette dernière semble dans l’impasse. Du moins du côté du FC Barcelone. L’ailier de 24 ans, en fin de contrat en juin, aurait refusé à la fois d’être transféré et de renouveler son contrat cet hiver. Fin janvier, le directeur sportif barcelonais Mateu Alemany l’avait même exhorté à « partir immédiatement ».

Pouvait-on s’attendre à cette situation scabreuse quand le natif de Vernon foulait les terrains de la Piverdière puis la pelouse du Roazhon Park ? Et, surtout, pouvait-on prévoir toutes les critiques que l’on entend de l’autre côté des Pyrénées : manque d’implication et de professionnalisme, retards récurrents, mauvaise hygiène de vie, etc. ?

Pas plus de problèmes qu’un adolescent chez ses parents
Pas vraiment, à écouter ceux qui l’ont côtoyé dans la capitale bretonne, notamment Patrick Rampillon, alors directeur du centre de formation rennais où Dembélé a évolué entre ses 13 et ses 18 ans : « C’était un garçon très doux, introverti. Il a vécu avec une maman et un papa qui étaient séparés. Il avait une autonomie de vie et une certaine liberté, mais une fois arrivé chez nous, il a respecté le cadre. On n’a pas eu de problèmes majeurs. Pas plus qu’un adolescent chez ses parents, pas plus que d’autres. »

Pas de soucis non plus une fois dans le giron pro en juin 2015, se remémore Rolland Courbis, son coach de janvier à mai 2016 : « C’était un jeune d’aujourd’hui, super sympa, copain avec tout le monde, un petit peu insouciant. Avec moi, pas l’ombre d’un problème. » Seulement quelques sautes de concentration, se rappelle l’ex-entraîneur de l’OM : « Quand tu discutes en tête à tête avec lui, il t’entend mais je ne sais pas s’il t’écoute (rires). Si tu lui demandes de répéter ce que tu viens de lui dire, pas sûr qu’il se souvienne de tout ! »

Ça ne doit pas être quelqu’un de tout mauvais quand même…
Ces témoignages positifs ne correspondent pas aux échos venus de Catalogne depuis 2017. Le professionnalisme d’Ousmane Dembélé se serait-il à ce point dégradé ? « Certains garçons, quand ils sont dans un cadre bien précis, arrivent à s’épanouir », analyse Patrick Rampillon. Pierre Dréossi ajoute : « Il a eu une évolution très rapide, peut-être trop rapide. L’argent, les transferts, la notoriété, ça change vite un homme. »

Le champion du monde 2018 payerait surtout son statut de remplaçant annoncé de Neymar : Dembélé a été acheté 105 millions d’euros (plus 40 de bonus) en 2017 par le FC Barcelone. « Il n’est pas le seul jeune de cette époque à arriver en retard à l’entraînement, rappelle Rolland Courbis. On en parle plus quand c’est un joueur talentueux que quand c’est un joueur lambda. Après, il y a eu un montant de transfert astronomique et, derrière ça, à six mois de son contrat, le gars, qui a joué un match sur deux, ne veut pas prolonger… C’est une position délicate ».

Les raisons de ses blessures - il y en a eu une quinzaine depuis son arrivée chez les Blaugranas - cristallisent les critiques. « Ce qui lui est reproché, c’est de s’être blessé assez souvent compte tenu d’un manque de récupération et de sommeil. Je crois savoir que beaucoup de choses ont été améliorées ces derniers temps », confie Rolland Courbis.

« Qui n’a pas été en retard une fois, qui ne s’est pas mal alimenté ? demande Patrick Rampillon. Connaissant son histoire de vie, on pouvait comprendre et on essayait de lui faire comprendre (à Rennes). Maintenant, il y a des problèmes (à Barcelone) mais il est contacté par des clubs qui disputent la C1, ça ne doit pas être quelqu’un de tout mauvais quand même… »

Joris Gnagon pris pour « un mec de la sécurité » à son arrivée chez les Verts

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Arrivé parmi les nombreux renforts hivernaux enregistrés par Saint-Étienne, Joris Gnagnon ne s'est pas présenté dans sa meilleure forme au centre d'entraînement. Dans son édition du jour, Le Parisien révèle que l'ancien Sévillan aurait une vingtaine de kilos en trop. La faute à une hygiène de vie pas forcément irréprochable et encore moins depuis son départ de Séville. Alors forcément, ça peut surprendre : « Quand je l'ai vu dans le vestiaire, j'ai cru que c'était un mec de la sécurité. Il était vraiment enrobé » , confie un de ses nouveaux coéquipiers au quotidien.

La séquence a de quoi faire sourire, mais ce n'est pas certain que Pascal Dupraz soit du même avis. L'ancien coach de Toulouse ne serait pas à l'origine de cette venue que Claude Puel aurait finalisé juste avant de prendre la porte. D'où la signature d'Eliaquim Mangala, à court de rythme, mais en forme. Le média francilien rapporte également que Berić et Gomis ont été appelés, mais sans succès avant que les dirigeants ne se rabattent sur Enzo Crivelli.
Des recrues hors de forme, des seconds choix, apparemment les Verts se lancent dans un remake de Suicide Squad.

S.G.S.B.

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