Même si l'état français a déjà accordé des aides au sport, et donc au football, il est hors de question que le naufrage de Mediapro soit compensé par les finances publiques.
Le dossier Mediapro devrait évoluer dans les premiers jours du mois de décembre, puisque l’on saura ce que le conciliateur préconise pour régler l’énorme litige entre la Ligue de Football Professionnel et Téléfoot. Mais les clubs de Ligue 1 l’ont bien compris, ils ne devront pas compter sur l’appui financier de l’état français. Emmanuel Macron l’avait expliqué mardi dernier aux responsables du football professionnel, qui participaient à une visioconférence, mais c’est Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, qui en a remis une couche. Pour ce dernier, ce n’est pas la France et in fine les contribuables, qui doivent payer pour le comportement des dirigeants de la LFP lorsqu’ils ont signé avec le groupe sino-espagnol pour la vente des droits TV du football.
Jean-Michel Blanquer, invité de RTL, en a remis une bonne couche, afin que le message passe bien. « Le président de la République a été très clair, je l'ai été aussi, je crois, et le Premier ministre aussi. On considère que vous ne pouvez pas prendre de risque financier, en tant qu'acteur privé, déboucher sur quelque chose d'assez grave, quand même, et, à la fin, appeler au secours l'État pour financer votre risque, en quelque sorte Bien évidemment, on suit ça, on ne se déresponsabilise pas. Mais on n'a pas vocation à compenser des problèmes qui ont été finalement générés par une sorte de cupidité et d'irréalisme », prévient le membre du Gouvernement Castex. Une position plutôt logique, même si cela peut coûter à la Ligue 1. Le mirage du milliard d'euros a fait tourner la tête à certains dirigeants du football français, à eux de trouver la solution.