L’entraîneur du Stade Rennais va faire son retour au Groupama Stadium ce dimanche 13 mars, près de trois ans après son départ de l’Olympique lyonnais. L’ancien Lyonnais évoque ce déplacement particulier et l’accueil qu’il imagine demain.
Le retour de Bruno Genesio à Lyon est au centre du choc entre l’Olympique lyonnais et le Stade Rennais, dimanche 13 mars (17 h 05) au Groupama Stadium pour le compte de la 28e journée de Ligue 1. Interrogé sur ce retour en conférence de presse, l’entraîneur des Rouge et Noir revient sur ses années lyonnaises et l’importance de match à titre personnel.
Vous faites votre retour à Lyon, près de trois ans après y être parti. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Il y a deux façons de répondre à votre question. La première, c’est de faire de la langue de bois. Mais comme je n’aime pas ça, je vais vous dire ce que je pense vraiment. C’est un match particulier pour moi, je mentirais si je vous disais le contraire. J’ai commencé à jouer à Lyon à l’âge de cinq ans et demi, j’ai été professionnel là-bas, j’ai eu la chance d’être entraîneur pendant trois saisons et demie avec beaucoup de joies et de très bons souvenirs. Évidemment que c’est un match particulier, par le sens de l’histoire que j’ai avec ce club et avec cette ville, puisque je suis né là-bas. Je ne peux pas effacer ces 30 ou 35 ans de vie à Lyon, avec l’Olympique lyonnais.
Après, aujourd’hui, je suis entraîneur du Stade Rennais, je viens à Lyon pour gagner comme on va dans tous les autres stades. Mais ce sera particulier pour moi de me retrouver dans le vestiaire visiteur. Je vais essayer de ne pas me tromper de côté en arrivant (rire) ! »
On a vu la semaine dernière les supporters de Saint-Étienne déployer une grande banderole pour Frédéric Antonetti. Vous n’imaginez pas les Lyonnais faire de même pour vous demain ?
Ça dépend la teneur de la banderole (rire). Cela fait bientôt trois saisons que je ne suis plus à Lyon et j’aimerais honnêtement que l’on cesse avec tous ces clichés. Bien sûr qu’il y a eu des critiques, mais on voit bien que maintenant, c’est inhérent à notre métier et dans beaucoup de clubs. Encore une fois, j’ai aussi connu de beaucoup de très bons moments, y compris avec les supporters, notamment la première saison, avec les gens du club, tous les gens que je connais et qui sont encore au club. Franchement, ce sera un bon moment de les retrouver demain.
Échangez-vous encore avec des employés du club, voire le président ?
Avec quelques-uns, oui. Le président, je l’ai croisé il n’y a pas longtemps puisque j’étais au match de Lyon contre Lille. Il y a beaucoup de respect entre nous parce qu’on a vécu trois ans et demi, ce qui est beaucoup dans un club comme Lyon. On a connu beaucoup de joies, des désillusions aussi. Je l’ai déjà dit, j’ai deux échecs qui m’ont marqué : les deux demi-finales perdues contre l’Ajax Amsterdam (Ligue Europa 2017) et Rennes (Coupe de France 2019). C’est peut-être un signe du destin que je retourne à Lyon pour la première fois en étant entraîneur du Stade Rennais, face à l’entraîneur (Peter Bosz) qui nous avait éliminés avec l’Ajax.
Vous conservez un bilan en Ligue 1 meilleur que vos successeurs. Qu’est-ce que cela vous évoque ?
Pour un entraîneur, les stats sont toujours importantes puisqu’on est jugés sur les résultats. Ça prouve qu’avec mon staff, on a quand même fait un travail correct, même si j’assume l’échec des deux demi-finales qui sont, pour moi, les deux points noirs de mon passage à Lyon. On aurait dû faire mieux. Il y a eu des choses bien, des choses moins bien mais ce n’est pas à moi de juger mon parcours, on peut faire dire ce qu’on veut à tous ces chiffres. Le plus important, c’est que j’ai pris beaucoup de plaisir pendant ces trois ans et demi à Lyon. Même s’il y a eu des moments difficiles, c’est le lot de tous les entraîneurs
On les imagine revanchards après le match aller (4-1)…
Oui, ils l’ont déjà exprimé et je sais comment ça fonctionne, je l’ai expérimenté pendant trois saisons et demie donc je sais très bien tous les leviers qui ont pu être utilisés par le président et le staff. Mais on est prêts.