Alors que quatre joueurs du Stade Rennais, dont Albert Gronbaek, ont été mis à l’écart du groupe professionnel durant cette fin de semaine, ce "loft" a été mal vu par l’UNFP. Le syndicat des joueurs professionnels a fustigé la décision prise par le club, et a attaqué avec vigueur son propriétaire ainsi que sa directrice juridique dans un communiqué publié ce vendredi 17 janvier.
Une fois n’est pas coutume, l’UNFP a publié un communiqué mordant ce vendredi 17 janvier. Dans le viseur du syndicat des footballeurs professionnels ? Le Stade Rennais, qui, empêtré dans une crise sportive conséquente, a annoncé la mise à l’écart du groupe professionnel de plusieurs de ses joueurs. Lesquels sont quatre, selon nos informations : Gauthier Gallon, Baptiste Santamaria, Glen Kamara et Albert Gronbaek.
Une décision motivée par divers paramètres, notamment extra-sportifs, qui n’a pas plu du tout à l’UNFP. Le syndicat des joueurs professionnels de football est monté au créneau ce vendredi, sur un ton assez… particulier, afin de réclamer "la fermeture du loft rennais".
Francois-Henri Pinault et la directrice juridique du club attaqués frontalement
Et tout le monde en prend pour son grade. Le propriétaire François-Henri Pinault, pour commencer : "L’ancien président de la LFP (Frédéric Thiriez), comme l’UNFP l’y encourage, va devoir expliquer à François-Henri Pinault, entre deux verres de Latour, que la FFF s’engage – c’est écrit dans sa Charte éthique – à garantir qu’aucune atteinte ne puisse être portée à la dignité ou à l’intégrité d’une personne, que ce soit sous forme de violences (physiques ou morales), de harcèlement ou de tout autre acte hostile dont l’objectif est d’isoler ou d’ostraciser une personne ou d’affecter sa dignité."
C’est ensuite une attaque envers Elodie Crocq, la directrice juridique du club et également membre du Comex de la FFF : "Elle a certainement oublié de prévenir l’équipe de Philippe Diallo qu’elle allait, en sa qualité d’élue, faire de la Fédération la complice des pratiques illégales, contraires aux lois de la République, mises en place par le Stade Rennais, histoire de reporter sur les joueurs les errements de ses dirigeants dans la constitution de l’effectif."
L’UNFP avance des tas de menaces juridiques
L’UNFP avance aussi que la création de ce loft hivernal fait fi "des dispositions conventionnelles qui interdisent la pratique de la mise à l’écart ; des engagements contractuels et de l’obligation de loyauté liant les parties dans l’exécution du contrat ; des décisions de justice en matière pénale et prud’homale intervenues ces deux dernières années et qualifiant la pratique de la mise à l’écart comme étant constitutive de faits de harcèlement moral ; des dernières décisions de la commission de discipline de la LFP qui a reconnu le préjudice physique et psychologique subi par un licencié de la LFP en raison du non-respect par un des acteurs des dispositions réglementaires et conventionnelles ; de l’enquête pénale en cours après le dépôt de plainte contre X par l’UNFP auprès du Procureur de la République portant spécifiquement sur les mises à l’écart comme étant constitutifs de faits d’extorsion et de harcèlement."