Le Stade Rennais se déplace à Troyes (Ligue 2) mercredi 15 janvier (18 h 30), pour le compte des 16es de finale de la Coupe de France. En l’absence d’Arnaud Kalimuendo, Amine Gouiri pourrait jouer à la pointe de l’attaque, mais pour quelle productivité ? L’international algérien, celui qui devait être le leader de l’attaque rennaise cette saison, n’est pour l’instant que l’ombre de lui-même.
Le Stade Rennais est-il capable de battre Troyes sans Arnaud Kalimuendo, forfait en raison d’un protocole commotion mais espéré de retour samedi 18 janvier contre Brest ? Il vaudrait mieux que la question soit incongrue. Mais oser se la poser indique quand même l’état morose du secteur offensif des Rouge et Noir.
Il y a déjà les absents qui réduisent les solutions : Kalimuendo, Meister (parti à Pise), Jota (qui devrait partir aussi, officiellement forfait pour une douleur à l’adducteur), même Samaké, revenu de prêt de Châteauroux mais blessé… Écarté contre l’OM, Gomez, lui, revient dans le groupe.
Alors que Sampaoli appelle en renfort le néo-pro Mohamed Meité, Gronbaek, Blas et Gouiri seront chargés de recréer une étincelle dans l’Aube. Amine Gouiri, surtout, qui pourrait évoluer en "9" de substitution : même si ce ne sera que le 15e de Ligue 2 en face, il est grand temps que l’international algérien s’y remette.
Quel est le problème avec celui qui est toujours le joueur le plus cher de l’histoire du club (28 millions d’euros versés à Nice à l’été 2022), hormis le pépin physique qui l’avait stoppé fin 2024 ? On se le demande…
L’équipe a besoin d’une autre version de lui, et je lui ai dit…
Gouiri, 24 ans, devait être la référence de l’attaque rennaise cette saison. Celui qui tire les autres vers le haut, par son vécu au club et en L1, son talent. Malgré un but de la tête contre Saint-Etienne (5-0 le 30 novembre), sa première action décisive depuis… un but et une assist lors de SRFC - Lyon (3-0) le 18 août (!), il n’est globalement que l’ombre de lui-même.
Il faisait pourtant partie des joueurs pas mécontents du changement d’entraîneur et de l’arrivée de Jorge Sampaoli, lequel l’a toujours apprécié et le fait beaucoup jouer. "C’est un joueur qui me plaisait énormément quand j’étais à l’OM, il était très souvent décisif avec Nice, a d’ailleurs dit le coach argentin ce mardi. J’ai parlé avec lui, car l’équipe a besoin de lui, d’un joueur qui lutte davantage, qui retrouve sa forme idéale. Il doit nous donner des solutions de buts et de passes décisives. Ma tâche est de reconstruire Gouiri pour retrouver celui que j’ai connu. L’équipe a besoin d’une autre version de lui, et je lui ai dit personnellement…"
Sampaoli l’aurait aussi repris de volée, concernant sa manière - disons dilettante - de défendre au départ de l’action qui a amené l’égalisation de l’OM (1-2), samedi dernier. Le manque d’agressivité de Gouiri, avec ou sans ballon, a laissé dubitatif ces dernières semaines.
Il n’a pas trouvé non plus beaucoup de connexions dans le jeu avec ses partenaires d’attaque, et cela donne un Gouiri très loin de ses possibilités, lui qui se disait heureux cet été de pouvoir embrasser plus de responsabilités, désireux d’afficher plus de régularité…
A priori, il n’aurait pas jusqu’ici affiché de velléités de départ à court terme, à moins peut-être qu’une grosse offre d’un club étranger qui le séduirait aussi ne tombe sur le bureau de la direction du SRFC d’ici la fin du mercato d’hiver.
S’il reste bien à Rennes, dans une ligne d’attaque qui attend au moins un renfort capable de jouer à son poste (dans l’axe ou côté gauche), Amine Gouiri va devoir changer de braquet.