Face à Lyon (3-0) dimanche 18 août au Roazhon Park, Ludovic Blas a peut-être réalisé son meilleur match dans le jeu depuis qu’il est au Stade Rennais. Dans un rôle de faux avant-centre, il a étalé une vraie connivence avec Gouiri et Gronbaek. Il en avait besoin, alors que d’autres armes vont bientôt venir renforcer le secteur offensif rennais.
L’intégration à venir de Carlos Andres Gomez et la fin de mercato (un ailier gauche est notamment attendu) dessineront une autre cartographie de l’attaque rennaise. Mais celle qui s’est bien amusée face à Lyon offre à Julien Stéphan quelques idées pour l’avenir.
L’association de Ludovic Blas avec Amine Gouiri et Albert Gronbaek a étalé une faculté à coordonner leurs déplacements que l’on n’avait pas vu venir. En tout cas, pas si tôt.
C’est l’histoire d’un match bien sûr, et la nature de l’adversaire sera différente dès dimanche (17 h) : Strasbourg opposera plus d’impact et d’autres problèmes.
J’aime faire les efforts devant
Mais là, Lyon s’est fait ouvrir par un SRFC qui n’a pas eu besoin d’un pur avant-centre qu’est par exemple Meister, buteur dès son entrée en jeu pour ne rien gâcher.
Habituel joueur de côté droit, Blas s’est partagé avec Gouiri le rôle de neuf ultra-mobile qui ouvre des brèches ou avale la profondeur, dans une équipe sans ailiers, sans Kalimuendo susceptible de partir et d’être remplacé par une recrue.
ll a même servi dos au but, et on n’avait jamais vu aussi branché que ça l’une des grandes déceptions de la saison passée.
Il ne lui a manqué que l’efficacité. "Il faut s’adapter, disait-il après le match face au Werder, au sujet du trinôme d’attaque que Stéphan a installé lors de la préparation. On travaille beaucoup à l’entraînement, et j’aime faire les efforts devant. Enchaîner les matches, ça fait plaisir et ça donne de la confiance !"
Lyon n’efface pas les affres du passé, mais le remet dans le jeu. Blas en avait besoin, en attendant de voir la fin de la construction de l’effectif. "J’aurais aimé que ça se passe mieux l’an dernier… Une première année dans un club, c’est toujours compliqué." Et la deuxième ?