A quelques jours de la reprise de la saison, marquée par l'entrée en lice des nouveaux droits TV, la Ligue de Football Professionnel crie victoire suite à une récente décision de justice contre le piratage.
La LFP l'a bien compris, tandis que DAZN et Beinsports veulent refourguer à prix d'or leurs abonnements pour suivre la Ligue 1 à la télévision, le streaming illégal fait l'objet d'une importante campagne de promotion sur les réseaux sociaux. Conscients que les deux diffuseurs, qui ont accepté de payer très cher les droits de diffusion, pourraient rapidement être dans le rouge, les services de l'instance dirigée par Vincent Labrune profitent de chaque décision de justice pour prévenir que cette fois les pirates n'allaient par rigoler. C'est encore le cas ce lundi puisque la Ligue de Football Professionnel a mis en avant une victoire sur le plan juridique face à ceux qui diffusent illégalement la Ligue 1. Même si ce combat est perdu d'avance, ce qu'a compris l'industrie musicale il y a bien longtemps, la LFP veut y croire.
La LFP déclare la guerre à l'IPTV, mais peut-elle gagner ?
Dans un communiqué, la Ligue promet donc l'enfer aux pirates. « Dans une ordonnance rendue le 2 août 2024, le Président du Tribunal judiciaire de Paris a ordonné le blocage par les fournisseurs d’accès à internet français de l'accès à des sites de streaming en direct et à des services IPTV majeurs diffusant sans autorisation les championnats de Ligue 1 et de Ligue 2. La LFP salue cette décision du Tribunal judiciaire de Paris, permettant de lutter contre le piratage des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 dans leur intégralité. Si cette décision est la quatrième injonction de blocage obtenue par la LFP depuis la création du dispositif de lutte contre le piratage sportif en janvier 2022, elle est la première à avoir été obtenue en amont du début d’une saison, sur la base de constats d’atteintes graves et répétées au droit d’exploitation audiovisuelle de la LFP lors de la saison précédente. Cette injonction permet ainsi de protéger les droits de la LFP dès la première journée de reprise des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2. La LFP pourra ensuite, comme le permet l’article L. 333-10 du code du sport, saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) aux fins de mettre en œuvre des mesures de blocage tout au long de la saison à l’encontre de tout nouveau site ou service IPTV ayant diffusé illicitement les matchs de Ligue 1 et de Ligue 2. La LFP demeure mobilisée en vue de permettre, en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, la protection efficace des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 pour l’ensemble de la saison 2024/2025 », promet la LFP. Probablement qu'une offre unique pour toute la Ligue 1 et à un tarif raisonnable serait une solution la mieux adaptée, mais visiblement ce n'est pas celle choisie par les clubs de L1.