Après un mois de janvier abouti, où il a été notamment élu meilleur joueur de Ligue 1, l’attaquant du Stade Rennais Martin Terrier a nettement baissé de pied lors des derniers matches. Il s’en est expliqué avant la réception de Marseille, dimanche 17 mars (17 h 05) au Roazhon Park.
Martin Terrier était remplaçant lors de deux des trois derniers matches de Ligue 1, alors qu’il avait été titularisé lors des sept précédents. Celui qui avait été meilleur joueur de L1 au mois de janvier sera-t-il aligné d’entrée ce dimanche 17 mars contre l’OM ?
En tout cas, l’attaquant, qui avait aussi enchaîné trois des quatre matches de Coupe de France et disputé la confrontation aller-retour contre Milan en Ligue Europa, reconnaît un contrecoup physique.
On vous a senti en difficultés ces derniers temps, c’est un coup de moins bien logique selon vous ?
Tous les joueurs connaissent des hauts et bas, pas forcément les joueurs qui reviennent de blessure. J’ai cette excuse-là entre guillemets, mais je ne veux pas me cacher derrière la blessure. Je continue à essayer de m’engager un maximum à l’entraînement pour pouvoir retrouver cette sensation de légèreté que j’ai pu avoir sur les mois précédents.
Vos sensations sont différentes depuis la blessure ?
Physiquement, il y a eu un mois de février très intense, et je n’avais pas connu semblable enchaînement de matchs depuis la blessure. J’ai laissé beaucoup d’énergie, et je suis un joueur qui a besoin de répéter les efforts. Retrouver un match par semaine me permet de retravailler physiquement avec les préparateurs physiques, ce qui va me permettre de retrouver ce niveau physique que j’ai connu en janvier.
Vous avez besoin de retrouver un second souffle ?
Exactement, c’est le second souffle. Il y a parfois de petites douleurs au genou qui sont normales, ça fait partie de la reprise qui est longue.
Le scénario cruel vécu à Lille (2-2) est-il digéré ?
Oui, on s’est bien remis malgré cette frustration. On a bien préparé le match et regardé celui de Marseille hier.
Vous en pensez quoi, justement, de l’OM ?
C’est une équipe dans une bonne dynamique, avec un changement de coach qui a amené beaucoup de fraîcheur. Marseille est une équipe solide qui aime bien presser, qui a changé de système et marque beaucoup de buts. Il va falloir être emballant dès le début du match, comme on l’a fait contre Lille. Il faudra mettre beaucoup d’intensité, on a la chance d’être à domicile. Il faudra emmener le public avec nous pour leur mettre la pression dès le début.
Comme contre Milan en Coupe d’Europe ?
On le prépare de la même manière, en termes d’intensité c’est le même genre de match. Il va falloir envoyer des courses dès le début.
C’est un moment charnière, avec une obligation de vaincre pour continuer à regarder vers l’Europe ?
On ne se focalise pas trop sur le classement, on se focalise sur notre jeu à nous. On fera les comptes à la fin. On reste sur trois matches sans victoire, mais il faut retenir le contenu des matchs : personne n’aurait parié sur nous avant Paris, personne n’aurait parié qu’on allait mettre deux buts à Lille…
Entre vous, vous dites que vous visez l’Europe ?
Pas forcément. Ça fait cinq saisons de suite qu’on joue l’Europe, forcément c’est ce qui était annoncé en début de saison… Évidemment que l’on veut le meilleur pour le club, et le meilleur c’est d’être européen.
Avec Gouiri et Kalimuendo en forme, vous pourriez évoluer à gauche : quelle est votre préférence, entre le côté et l’axe ?
Avant ma blessure, j’avais principalement évolué à gauche, ce qui permettait d’avoir le jeu face à moi et d’être dans des situations qui me ressemblent plus. Dans l’axe, ce n’est pas le même style de jeu, il y a beaucoup de ballons dos au jeu. Après c’est un axe de progression pour moi, mais je pense que je peux évoluer sur tout le front de l’attaque, je n’essaye pas de me trouver des excuses par rapport au poste. J’ai des bonnes sensations en jouant entre les lignes, et quand on joue en 4-4-2, le 2e attaquant est parfois amené à jouer comme un faux 9 ou un numéro 10, ça me plaît aussi. Je n’ai pas de préférence.