Le nouveau diffuseur de la Ligue 1, après deux journées de championnat, en prend pour son grade.
C’est peu dire que DAZN n’a pas encore conquis son public. Principal diffuseur de la Ligue 1 désormais, avec huit matches sur neuf assumés à chaque journée de championnat, le groupe britannique n’a pas forcément bonne presse, plombé par un coût d’abonnement jugé prohibitif – un sésame à 30 euros mensuels avec engagement de 12 ou 24 mois, et même 40 euros par mois sans engagement.
Au-delà du prix, c’est la qualité du service fourni qui laisse à désirer selon nombre d’observateurs, et notamment un Jérôme Rothen apparu remonté sur l’antenne de RMC lundi soir. "J’ai vu tous les matches, je me suis abonné à DAZN et j’ai vu tous les matches. C’est du foutage de gueule ! C’est mal filmé, je ne parle même pas de ceux qui commentent parce qu’il y en a qui ont du talent. Mais c’est revu à la baisse à tous les niveaux alors qu’on paye un abonnement très cher pour avoir des matches où il n’y a pas de consultant !"
La qualité est catastrophique !
Et de poursuivre: "Je suis désolé mais c’est un manque de respect pour les joueurs actuels mais aussi pour les anciens parce que c’est notre train-train quotidien de commenter et d’analyser les matchs en apportant notre expérience. Quand il n’y en a que deux à DAZN, Patrick Vieira et Benoît Cheyrou, et que le reste ce ne sont pas des anciens joueurs… Et que pour des matches, parce que DAZN l’a décidé, il n’y aura qu’un journaliste pour commenter. Vous nous prenez pour des cons ! Il y a quand même un cahier des charges. La qualité est catastrophique ! La plupart des gens ne connaissent pas le football, ne connaissent pas le football de haut-niveau et encore moins les joueurs donc les appellent par les numéros. Parfois ils interpellent le journaliste qui est tout seul et donc qui est dépassé. Tout ça pour 40 balles !"
DAZN entend pourtant atteindre rapidement 1,5 million d’abonnés pour être à l’équilibre et permettre aux clubs français de débloquer une prime de 50 millions d’euros, en plus des 500 millions annuels promis avec le concours de beIN Sports. "Aujourd’hui on a ça et tu nous pousses à nous abonner pour en plus sauver le football français parce que s’il y a un 1,5 million d’abonnés, ils prennent une prime derrière. Non mais là, franchement, c’est un peu fort de café, conclut Jérôme Rothen. Stop ! On commence très mal l’année de ce côté-là et j’espère que ça va s’améliorer. Et j’espère juste que les gens de DAZN qui ont mis ça en place vont prendre conscience, en effet, qu’ils ne nous respectent pas. Qu’ils ne respectent pas le client, qu’ils ne respectent pas les footballeurs."