Dans un entretien accordé à Ouest-France ce jeudi 28 septembre, le jeune défenseur du Stade Rennais Warmed Omari a évoqué notamment son parcours personnel, lui l’enfant du quartier de Villejean à Rennes, et ses débuts au centre de formation du club breton, où il a dû batailler pour faire son trou.
Warmed Omari, 23 ans, est titulaire dans la charnière du Stade Rennais, qui affrontera Nantes dimanche 1er octobre (20 h 45) au Roazhon Park, lors de la 7e journée de Ligue 1.
Omari s’est longuement confié à Ouest-France cette semaine. Il a notamment été question de son parcours, lui l’enfant du quartier de Villejean arrivé au Stade Rennais à l’âge de 14 ans. Et de la manière dont il a gravi les étapes jusqu’à intégrer l’équipe pro en août 2021...
Ses débuts en professionnel…
"Ma première année chez les pros, je pensais que rien ne changerait. Et puis j’ai ressenti toute l’attente et le soutien de mon quartier (il a grandi à Villejean, au nord-ouest de Rennes), chaque match je recevais des messages, tout le monde voulait venir me voir au match…
Réussir à Rennes, dans la ville où j’ai fait toute ma formation, c’est une grande fierté pour tous ceux qui me connaissent. Faire toute ma carrière à Rennes ? On a tous des rêves et des objectifs, on verra par la suite ! Lesquels ? Je ne veux pas trop en parler (Sourire)"
Grandir dans un milieu modeste
"Est-ce qu’on peut dire que je me suis fait seul ? Oui, c’est un peu ça… Je viens d’un milieu modeste. Il fallait que je réussisse pour ma famille, pour la sortir de là.
Depuis tout petit, je me devais de le faire, en profitant de mes qualités au foot, en travaillant beaucoup, pour devenir ce que je suis maintenant.»
Son retard au centre de formation
"Il y avait pas mal de joueurs référencés avec moi quand je suis arrivé au Stade Rennais (en 2014), qui avait déjà des sélections en équipe de France. Moi, jusqu’en espoir, je n’avais jamais connu le maillot national… Mais cela a été une force finalement, parce qu’il a fallu que je bosse beaucoup plus pour me montrer.
Cela m’a permis d’être patient, de faire toutes mes classes dans l’ordre jusqu’à l’équipe réserve. Cela a forgé ma mentalité. Dans notre génération, 3-4 joueurs avaient déjà signé pros à 18 ans, et là j’ai vu que je n’étais pas parmi les premiers choix. Je devais attendre et bosser encore plus, en me disant qu’un jour ou l’autre ça payerait. Et ça a payé !"