Le nouveau directeur général adjoint du Stade Rennais est le moins connu du trio exécutif formé avec Nicolas Holveck et Florian Maurice. Portrait d’un dirigeant qui a figuré dans les organigrammes de (presque) tous les clubs bretons.
Le CV d’Olivier Cloarec ressemble à une carte de la Bretagne du foot. Il n’y a pas Guingamp mais il y avait déjà le Stade Brestois (deux fois), le FC Lorient, le Vannes OC (en plus de Strasbourg et de Dijon) auquel vient de s’ajouter le Stade Rennais depuis le 26 janvier. Une ligne plus haut, un grade plus haut pour le nouveau directeur général adjoint du club.
"Il a reçu pas mal de propositions, et Rennes lui a fait plusieurs appels du pied, confie Michel Guyot, son ancien président à Brest. Vous ne trouverez personne pour dire du mal de lui !" Effectivement, on n’a pas trouvé, à part quelques témoins de parcours qui n’ont pas souhaité s’exprimer. Rien de bien méchant pour ce dirigeant voyageur de 47 ans.
"Un vrai bon mec"
Un touche-à-tout, lancé à la communication, au marketing et au merchandising pour finir (ou pas) à la direction générale. "Il est extrêmement polyvalent, sans interférer sur les postes des autres", apprécie son ami Frédéric Cado, ancien gardien du Stade Brestois.
Il fut un responsable de communication apprécié des joueurs et des journalistes à Brest. Complexe équilibre. "C’est un vrai bon mec sur lequel on peut compter", souligne l’ancien Brestois Cédric Fabien. "Il accorde beaucoup d’importance à l’humain, ce n’est pas toujours le cas dans ce milieu…", souffle l’ancien entraîneur du Voc Stéphane Le Mignan qui l’a découvert en "DG".
Dans le contexte vannetais de l’époque, à mi-chemin entre amateurisme et professionnalisme, Le Mignan loue sa capacité à se "démultiplier. Il est discret mais travaille beaucoup". "J’avais besoin de quelqu’un de confiance", plaide Michel Jestin, l’homme qui lui a fait prendre du galon dans le Morbihan (en 2008) et l’avait rapatrié de Strasbourg à Brest (en 2004).
Il devait prendre la tête du club de hand brestois
"Il est rigoureux, très respectueux et un peu bileux, dans le sens positif. Il veut faire les choses comme il faut" (Jestin). "Il connaît du monde et sait manier les chiffres" (Le Mignan). Olivier Cloarec serait "un homme de dossiers", qualificatif revenu plusieurs fois. Un dossier en particulier : penser (ou repenser) le centre d’entraînement et le centre de formation, mission qu’il assumera à Rennes, après Dijon et Brest.
"Je voulais un connaisseur des règles pour avoir un centre de formation agréé", resitue Michel Guyot, qui l’avait réembauché en juin 2012. Sans la liquidation du club de hand, pour lequel la SASP Stade Brestois avait dressé un plan de sauvetage, Cloarec aurait, confie Guyot, assumé "la présidence du club omnisport (SB - Arvor 29)". Ce rapprochement n’a pas vu le jour, mais "l’idée a été reprise plus tard par Gérard Le Saint…".
"Des directeurs, il y en a un paquet mais…"
Olivier Cloarec finira, en 2013, victime collatérale de la guerre intestine entre le futur-ex et le nouveau président brestois (Yvon Kermarec). "C’est une grossière erreur que Brest ne l’ait pas gardé ! Il a une fibre régionale très forte", vante Cado, au sujet du Finistérien, de Pont-l’Abbé et de Concarneau.
"C’est une très très bonne pioche pour le Stade Rennais", félicite Le Mignan. "Des directeurs, il y en a un paquet, lance Guyot. Mais des directeurs discrets, bons et productifs, pas beaucoup…"..